La levée de l’embargo n’aura vraisemblablement produit d’effets positifs que dans les proportions largement inférieures au grand enthousiasme qu’elle avait suscité. En plus des prix qui continuent de flamber, aucun indice encourageant n’est encore visible sur le mécanisme financier. Le changement devrait normalement se ressentir sur le flux financier mais il nous revient, de bonne source, que l’ouverture des crédits du second semestre – très attendue et annoncée – n’est finalement que virtuellement effective dans nombre de structures de l’Etat. En d’autres termes, au grand dam des fournisseurs, les crédits budgétaires demeurent pour l’instant inexploitables et leur utilisation suspendue à des facteurs qu’aucun observateur n’a pu expliquer. Les supputations et interprétations rapportent toutefois que l’effectivité de l’ouverture est suspendue à un collectif budgétaire dans l’air. De quoi en rajouter à l’incertitude et aux interrogations sur la trajectoire que prendrait un éventuel budget rectificatif : s’agit-il en effet d’une reconsidération à la hausse des crédits naguère amputés au nom de l’embargo ou d’une nouvelle baisse au nom des implications budgétaires de la guerre antiterroriste.