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Dr. Boubou Cissé réagit au mandat d’arrêt international lancé contre lui : «Je regrette que cet acte soit posé au moment où mes frères maliens doivent être rassemblés autour des valeurs de paix et de justice »
Publié le mercredi 3 aout 2022  |  Le Républicain
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© aBamako.com par mouhamar
Ministre malien
Photo: Dr Boubou CISSE, Ministre de l’Industrie et des Mines
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C’est à travers un communiqué de presse rendu public, hier, lundi 1er août 2022, que l’ancien Premier ministre du Mali, Dr. Boubou Cissé, ancien ministre de l’économie et des finances, ex- ministre des mines, a réagi au mandat d’arrêt international lancé contre sa personne par la Cour Suprême du Mali. « Contrairement à ce que veulent faire croire les personnes qui ont été chargées d’instruire ce dossier, en aucun cas je n’ai posé un acte illégal dans l’exercice de mes fonctions et d’ailleurs, au moment de la conclusion de ce marché, en octobre 2015, j’étais en charge du Ministère des Mines, donc étranger à la conclusion de ce marché. Il ne faudrait pas que la justice malienne puisse faire l’objet d’une instrumentalisation et ainsi détourner l’opinion publique nationale des vrais enjeux du moment en matière sécuritaire, sociale et économique. Je regrette que cet acte soit posé au moment où mes frères maliens doivent être rassemblés autour des valeurs de paix et de justice », a souligné Dr. Boubou Cissé.

Selon l’ex- Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, c’est à travers un communiqué du 28 juillet 2022 qu’il découvre que la Cour Suprême du Mali a émis un mandat d’arrêt international à son encontre et d’autres anciens ministres maliens, à la suite de l’ouverture d’une information judiciaire concernant un marché public d’achat de matériel militaire dénommé « Paramount». Concernant ce marché, Dr. Boubou Cissé dit qu’il est serein et déterminé à laver son honneur. « En effet, contrairement à ce que veulent faire croire les personnes qui ont été chargées d’instruire ce dossier, en aucun cas je n’ai posé un acte illégal dans l’exercice de mes fonctions et d’ailleurs, au moment de la conclusion de ce marché, en octobre 2015, j’étais en charge du Ministère des Mines, donc étranger à la conclusion de ce marché. En tout état de cause, lorsque j’ai eu le privilège et l’honneur d’être ministre, puis Premier ministre de notre pays, j’ai agi au service de l’État dans le souci de l’intérêt général, du respect des contrats signés avec nos fournisseurs, de la préservation du bien public et de notre Nation. Je tiens à préciser que je n’ai jamais cherché à fuir mes responsabilités ou à échapper à mes devoirs de justiciable, pour autant que la justice de notre pays demeure indépendante et impartiale », écrit-il. Et d’ajouter en disant ceci : « À la suite de l’affaire dite de (complot contre le gouvernement), qui m’a valu une visite musclée des forces de l’ordre à mon domicile en décembre 2020, dont la procédure a finalement été annulée par la justice en mars 2021 en l’absence totale de preuves, et constatant la situation et les pressions exercées sur ma famille, j’ai pris la douloureuse décision de m’éloigner momentanément de notre pays. Mon absence obéit à la volonté d’observer une posture de réserve afin de permettre aux autorités de la transition d’œuvrer au plus vite pour le rétablissement des équilibres socio-politiques nécessaires au retour rapide à un ordre constitutionnel régulier dans notre pays ». Selon lui, il ne faudrait donc pas que la justice malienne, qui a toujours été digne, puisse faire l’objet d’une « instrumentalisation et ainsi détourner l’opinion publique nationale des vrais enjeux du moment » en matière sécuritaire, sociale et économique. « Je regrette profondément que cet acte soit posé au moment où mes frères maliens doivent être rassemblés autour des valeurs de paix et de justice véritables afin de tracer un nouveau chemin vers la cohésion nationale. Ma préoccupation principale est l’avenir de mon pays et le bien-être de tous les Maliens. Par conséquent, je continue de suivre avec intérêt l’évolution du cours de la transition, et ma détermination à apporter ma modeste contribution demeure intacte et inaltérable », a conclu Dr. Boubou Cissé.

A rappeler que le 25 juillet 2022, la Cour Suprême du Mali a lancé un mandat d’arrêt international contre Boubou CISSE, Ex ministre de l’Economie et des Finances ; Tiéman Hubert COULIBALY, Ex ministre de la Défense nationale ; Mamadou DIARRA dit Igor, Ex ministre de l’Economie et des Finances; Babaly BAH, Ex patron de la BMS (Banque malienne de la solidarité).

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain
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