Le tout nouveau président du Conseil malien des chargeurs (CMC), Kissima Sylla, alias Ba Kissima pour les familiers décline les 5 axes stratégiques de son mandat de 5 ans pour donner un nouveau visage à la structure. Faut-il le rappeler, il a été élu avec 153 voix soit 65, 38% contre 81 voix soit 34, 32% pour son challenger, Bourama Mounkoro. Ce, à la faveur d’un scrutin organisé, ce samedi 30 juillet 2022, au Centre international de conférences de Bamako (Cicb).
Le tout nouveau président du Conseil malien des chargeurs s’appelle Kissima Sylla. Il est fraîchement élu avec le score remarquable de 65,38% contre Bourama Mounkoro qui a récolté 34,32% au sortir des urnes. Le désormais président du Conseil malien des chargeurs du Mali est en terrain connu pour avoir occupé le poste de secrétaire aux Relations extérieures au sein du Bureau national durant 16 ans, de 2006 à 2022. A 57 ans, ce natif du cercle de Banamba dans la région de Koulikoro est sans doute une des valeurs sûres de la boîte.
Avec une parfaite connaissance des arcanes du Conseil malien des chargeurs et de la quasi-totalité des autres Conseils des chargeurs africains en Afrique de l’Ouest, du Centre et lusophone, cet homme d’expériences et de terrain a effectué avec rigueur, patriotisme et détermination toutes les missions que le Conseil lui a confiées lors des deux mandats écoulés.
Avec le soutien et la confiance de vrais acteurs du secteur, Kissima Sylla décline son riche programme de développement pour le CMC en 5 axes stratégiques. C’est dire que l’homme ne vient pas bredouille à la tête de la structure pour amuser la galerie. L’axe stratégique 1 porte sur la promotion d’une communication et un renforcement de capacités pour une meilleure visibilité du CMC. Ce plan sera axé sur quatre composantes. Il s’agit des stratégies de communication pour les membres du Conseil malien des chargeurs, des sévices techniques partenaires, des banques et établissements en vue de négocier les meilleures conditions pour les chargeurs, des partenaires financiers.
S’agissant de l’axe stratégique 2, il concerne la réalisation d’équipements marchands au profit des chargeurs. Cet axe permettra la promotion des activités des exportateurs et des importateurs pour réduire de manière significative les coûts de location de magasins privés. Elles renchérissent considérablement le prix des marchandises avec un impact négatif sur la stabilité des prix et l’amélioration des conditions de vie des populations. Le président Sylla pense mettre en place des aires de repos avec dépôt de sécurité carburant sur 4 axes. Il s’agit de Bamako/Dakar ; Bamako/Abidjan ; Bamako/Conakry et Bamako/Nouakchott.
L’axe stratégique 3 prend en charge la mise en place d’une stratégie d’optimisation et de mobilisation des ressources financières. Là, un mécanisme de gestion des finances sera mis en place. Il sera opérationnel à travers, dans un premier temps, une gestion transparente. Elle reposera sur l’application du logiciel de gestion budgétaire et comptable élaboré et installé dans les organismes publics par la direction nationale du Trésor et de la Comptabilité publique. En deuxième lieu, il s’agit de le rendre opérationnel par l’élaboration et la mise en œuvre du Budget Programme. Il sera exigé conformément à la réglementation financière à partir de 2023. Cela permettra de faciliter au CMC la réussite de l’audit de performance par les différents corps de contrôle.
En ce qui concerne l’axe stratégique 4, il mentionne le renforcement du partenariat avec les autres chambres consulaires. Durant le mandat, Kissima Sylla entend systématiser le renforcement de ce partenariat dans le domaine de la réalisation des infrastructures marchandes. Bénéficiant du soutien de son équipe, il s’attèlera à la mobilisation de financements importants dans le partenariat avec les autres chambres consulaires dans le cadre du respect du principe de proportionnalité.
L’axe stratégique 5 met le point sur la réorganisation de l’administration du Conseil malien des chargeurs. Ici, un diagnostic sera fait en vue d’identifier les forces et les faiblesses en termes de ressources humaines. Le but est de vérifier les capacités actuelles du personnel en place à apporter un appui technique aux chargeurs dans la mise en œuvre et la promotion de leurs activités.
Pour le tout nouveau Bureau du Conseil malien des chargeurs, une administration bien formée et motivée est un gage de réussite. « L’investissement dans ce capital humain doit tenir compte de l’évolution et des mutations de l’environnement institutionnel tant sur le plan national que sous régional, régional et international du monde des chargeurs en particulier et du transit et de la logistique en général », lit-on dans le programme de campagne de Ba Kissima.
Il avait pris la promesse pour les chargeurs maliens. « Si les chargeurs m’accordent leur confiance, je serais résolument orienté vers les résultats en engageant toutes les réformes nécessaires pour faire du Conseil une organisation respectée, crédible, connue tant au niveau national que sous régional, régional et international. C’est notre profession de foi pour le sous-secteur des chargeurs », lit-on dans le document.
Le président Sylla ne vient pas pour occuper les bureaux du Conseil malien des chargeurs mais pour faire changer les choses dans un environnement en perpétuelle mutation. Au regard de ce qu’il avance comme profession de foi, il est prêt à retrousser les manches pour le bonheur des chargeurs du Mali.