En marge de la visite du président français en Guinée-Bissau, Umaru Sissoko Emballo, président de la Guinée-Bissau non moins président en exercice de la Cédéao a affirmé qu’un projet de création d’une force anti-putsch est sur la table de la Cédéao.
Pour mettre fin à cette pratique, le nouveau président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Umaru Sissoko Emballo a affirmé, lors d’un point de presse conjoint avec Emmanuel Macron, qu’une force anti-putsch est en gestation qui pourrait intervenir, au besoin, en Afrique de façon générale et dans l’espace Cédéao en particulier.
« On est au 21e siècle, c’est inadmissible les coups d’Etat », a-t-il lancé devant un parterre de journalistes. Avant d’ajouter : « on ne peut penser que pour arriver au sommet de l’Etat, c’est fast-track. Il y a des procédures pour être chef d’Etat. Il faut qu’on soit tous des Républicains». « C’est un instrument extrêmement efficace pour lutter contre les déstabilisations dans la région où des groupes militaires ont exploité parfois l’affaiblissement de l’Etat pour prendre le pouvoir. Voilà ce qui est attendu de la Cédéao », a répondu Emmanuel Macron.
Pour les uns, cette création d’une force anti-putsch n’est qu’une poudre dans les yeux. Car en raison de son budget de fonctionnement, cette force ne verra jamais le jour.
Pour les autres, si la Cédéao crée une force anti-putsch, elle doit aussi songer à créer une force anti-tripatouillage des constitutions comme ce qu’Alassane Ouattara et Alpha Condé ont fait dans leur pays.
Selon les statistiques, de 1952 à nos jours, l’Afrique a connu 214 coups d’Etat. Umaru Sissoko Emballo a lui-même échappé de justesse à un coup d’Etat en février dernier.