Depuis quelques jours, des coupures de presse font écho d’un litige foncier dans le quartier huppé de Hamdallaye ACI 2000. Il oppose la société CIRA-IMMO-SAS à Daou Mamadou N’Daou. Seydou Mamadou Coulibaly, le président de CIRA SAS, est accusé de vouloir mettre la main basse sur la « bande verte de l’ACI 2000 ». Selon les proches de l’incriminé, il est victime d’une cabale, car le site litigieux a été légalement acquis, dans des conditions conformes à la règlementation du pays, par la société CIRA-IMMO-SAS.
Revenant sur la genèse de ce que la presse a nommé « l’affaire de la bande verte de l’ACI 2000 », les sources proches de l’affaire rassurent que la société CIRA-IMMO-SAS a acquis la propriété du terrain litigieux dans les règles de l’art. C’est depuis le 3 janvier 2019 que CIRA SAS a pu avoir un Titre Foncier (TF) de 45 à 42 ca à 111 757 860 FCFA à Hamdallaye ACI 2000, non loin de l’ambassade des États-Unis.
Et contrairement à ce qui se raconte, c’est juste pour ne pas priver de boulot les personnes qui faisaient leurs activités sur le terrain que la société CIRA-IMMO-SAS n’a pas systématiquement commencé à occuper les lieux.
C’est ainsi que Daou Mamadou N’Daou et d’autres personnes ont pu continuer à mener leurs activités sur le terrain afin de pouvoir subvenir à leurs besoins. Mais quand CIRA-IMMO-SAS a voulu récupérer sa parcelle afin de l’exploiter, Daou Mamadou N’Daou refuse de quitter les lieux qu’il occupe illégalement. Une sommation de quitter les lieux a été donnée, le 5 juillet dernier, à l’intéressé par le biais d’un huissier, mais sans succès.
Le lendemain, le 6 juillet 2022, la société CIRA-IMMO-SAS va adresser une correspondance à la mairie de la commune IV de Bamako pour un « constat illégale de parcelle.» « Nous avons constaté depuis , l’occupation sans titre de notre parcelle par le sieur Daouda Mamadou N’Daou. Sommé par voie d’huissier de justice de vider les lieux, le sieur N’Daou, tout en refusant de coopérer, nous a indiqué réaliser des travaux sur autorisation de la mairie. C’est ainsi que nous vous demandons de bien vouloir instruire les dispositions utiles afin d’assurer le respect de la propriété individuelle », lit-on dans la correspondance. Et depuis ce jour, la société CIRA-IMMO-SAS est toujours dans l’attente d’une réponse de la part de la mairie de la commune IV de Bamako.