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Litige foncier à Lafiabougou : Les maires Adama Sangaré et Adama Bérété sur la sellette
Publié le samedi 6 aout 2022  |  Aujourd`hui
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier de présentation de l`étude "Bamako, Moteur de croissance économique et inclusive"
Bamako, le 20 février 2019 à l`hôtel Sheraton. Le ministre de l`Habitat et de l`Urbanisme a présidé la cérémonie d`ouverture de l`atelier au cours duquel la Banque Mondiale a procédé à la présentation des résultats de son étude intitulée "Bamako, Moteur de croissance économique et inclusive". Photo: Adama Sangaré
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La zone se situe entre l’Ecole Aminata Diop et le stade municipal Lafia. La population vient d’en être spoliée. Motif invoqué : zone dangereuse accentuant le banditisme et les assassinats. Ce qui n’est pas vérifié.



Selon Abdallah Yattara, conseiller communal de la Commune IV, cette zone située entre l’école Aminata Diop et le stade municipal Lafia est un endroit occupé par les mécaniciens, les électriciens et les garagistes depuis longtemps. “Moussa Mara, ancien maire de la Commune IV, a refusé le morcellement de cet endroit en 2014. Idem pour Bathily qui a remplacé Mara. C’est le maire Adama Bérété qui a saisi Adama Sangaré, maire du district de Bamako par une correspondance. Il l’a lui-même avoué. Il trouve comme motif qu’il y a le banditisme, les assassinats à cet endroit. Normalement, il devrait demander l’avis du conseil communal de la Commune IV et si les 45 conseillers étaient d’accord, c’est en ce moment qu’il pouvait envoyer la correspondance”, explique M. Yattara expliqué. A ses dires, c’est en voyant les choses tourner au vinaigre que le maire Adama Sangaré a fait appel aux conseillers communaux de Lafiabougou à la mairie centrale pour les rassurer qu’ils auront leurs parts. “Ces derniers se sont désolidarisés des autres conseillers. La population de cette zone les attend de pieds fermes ainsi que les autres conseillers communaux. C’est le président des artisans qui est la base de cette manigance. Comme c’est un boulimique invertébré du foncier, le maire Adama Bérété veut le morceler vu qu’on est à la fin des mandats pour pouvoir financer les futures campagnes”, accuse notre interlocuteur.

“Ce morcellement relève de la mairie du district, moi j’ai envoyé une correspondance après avoir constaté que l’endroit était devenu dangereux. Les élèves de l’école qui est contigüe à cette parcelle, chômaient l’école et prenaient les murs pour descendre à ce coin et consommaient des stupéfiants. Une Nigériane a une fois été victime là-bas avant de l’assassiner. Il y a eu un autre meurtre là-bas. J’ai trouvé nécessaire d’en informer le maire Adama Sangaré pour qu’il prenne des dispositions nécessaires afin d’assurer la sécurité à cet endroit”, rétorque le maire Adama Bérété.

Brahima Mariko, directeur des affaires juridiques et du contentieux de la mairie du district de Bamako précise qu’“il faut identifier le statut dudit espace, à savoir s’il s’agit d’un espace vert, un espace public. Ensuite, l’endroit est occupé sur quel ordre ? Lesdits occupants se sont installés sur quel ordre, autorisation ? C’est le conseiller qui doit répondre à ces questions avec les documents à l’appui. Le maire Bérété aussi doit donner une copie ou les références de la correspondance qu’il dit avoir envoyé au maire du district pour qu’on puisse retrouver le dossier à la mairie. Sinon je ne maîtrise pas Lafiabougou, je ne connais pas l’endroit dont il s’agit”.

Marie Dembélé

Source: Aujourd’hui-Mali
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