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Mali: la voie de la paix et le plan néocolonial
Publié le dimanche 7 aout 2022  |  algerie54
Rencontre
© aBamako.com par AS
Rencontre sur les questions politiques et institutionnelles relatives à l`Accord de Paix et de Réconciliation
Bamako, le 1er août 2022. Le ministère de l`Administration territoriale et de la décentralisation a organisé une rencontre sur les questions politiques et institutionnelles relatives à l`Accord de Paix et de Réconciliation; questions non liées à la révision constitutionnelle.
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Une grande avancée pour le règlement de la crise malienne et le retour de la paix et la stabilité a été enregistrée ce vendredi à l’occasion de la clôture de la deuxième édition de la Réunion de Haut niveau Décisionnel des parties à l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, tenue à Bamako.

Cette réunion a été clôturée par l’adoption d’un communiqué, sanctionnant cinq jours d’intense dialogue entre les Parties signataires de l’Accord d’Alger.

Le Chef du gouvernement malien de Transition, Choguel Maiga a tenu à saluer l’engagement de l’Algérie pour la consolidation du rapprochement des maliens, en vue du retour à la stabilité et la paix, pour faire barrage aux tentatives néocoloniales de porter atteinte à l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali et l’unité de son Peuple . Ce revirement constitue une victoire pour le Peuple Malien dans sa diversité et un coup fatal au plan terroriste de maintenir le statu-quo de l’instabilité cher à l’ingérence étrangère, sachant que la décision d’intégration de 26000 ex-combattants en deux tranches avant fin 2024,année prévue pour le retour de l’ordre constitutionnel et la tenue des élections présidentielles et législatives , est perçue comme un coup dur pour ceux qui ont misé sur la division des maliens et le maintien des forces étrangères sur le sol malien.

Défaite du projet de l’ingérence étrangère

L’accord pour l’intégration de 26000 combattants des mouvements rebelles au sein des Forces Armées Maliennes FaMa, la création et l’opérationnalisation d’une commission ad hoc en charge de conduire les travaux concernant les hauts cadres civils et militaires des mouvements signataires et également la décision du gouvernement de diligenter les réformes politiques et institutionnelles non liées à la révision constitutionnelle, fera chuter les arguments avancés par les défenseurs du redéploiement des opérations Barkhane, Task Force Takuba, qui brandissaient la lutte antiterroriste, sans réellement engager pour éradiquer la menace des groupes terroristes, alliés par excellence des promoteurs des agendas étrangers, soutenus aussi par la pression des Etats membres de la CEDEAO, au nom du maintien du droit constitutionnel, au détriment, il faut bien le dire des intérêts du Peuple Malien qui aspirait à la paix et au développement socioéconomique.

La justesse de l’approche algérienne

Malgré les mensonges et les Fakenews, colportés par les médias de la Mainstream, impliqué dans le plan néocolonial, l’Algérie a réussi son pari grâce à une vision juste de la réalité du terrain et à sa détermination de laisser les maliens décider de leur devenir eux-mêmes loin du diktat, et du tutorat des puissances étrangères, à commencer par la France indésirable, dont les derniers soldats sont appelés à quitter GAO, le 17 aout prochain. Le président Algérien Abdelmadjid Tebboune avait déjà réaffirmé son soutien au dialogue inter-malien, seule alternative pour le retour de la paix dans ce pays. Une sortie médiatique tenue à l’occasion de l’entrevue accordée à la presse nationale, mal interprétée par certains intervenants et médias acquis à la cause de la néocolonisation, des interprétations démenties sur le terrain par les différentes parties maliennes qui se sont convenues ce vendredi 5 aout à aller de l’avant en accélérant l’intégration des combattants rebelles au sein des FaMa, et la relance des réformes politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel prévu en 2024. Et l’Algérie par la voix de son président avait déjà suggéré au gouvernement malien de Transition, une période acceptable de 16 mois pour le retour au droit constitutionnel. Une période proche de celle des 24 mois du gouvernement malien de Transition qui voulait aller vers une échéance de 5 années. Le gouvernement malien, en acceptant de tenir des élections présidentielles et législatives en 24 mois, avait réussi à déjouer le plan de la CEDEAO, d’imposer des sanctions économiques, souhaitées et ordonnées à la fois par la France et ses alliés européens.

Le Mali ordonne le départ des forces étrangères

Par ailleurs, il faut noter que l’accord de ce vendredi 5 aout, intervenait quelques jours après la recrudescence des actes terroristes menés par une succursale d’Al Qaida, au service d’un agenda néocolonial et l’ultimatum de 72 heures accordé le lundi 1er aout par le gouvernement malien à toutes les « forces étrangères » présentes sur la base de la société Sahel Aviation Services (SAS) de l’aéroport de Bamako, pour quitter le Mali. Un ultimatum qui intervient quelques semaines après l’arrestation de 49 soldats ivoiriens liés à cette base.

La base de SAS à l’aéroport de Bamako sert de « base logistique » pour plusieurs partenaires internationaux du Mali, parmi lesquels des soldats ivoiriens mais aussi des soldats allemands, autrichiens, belges, suédois ou encore pakistanais déployés au sein de missions internationales, notamment l’ONU, a dit mi-juillet l’état-major ivoirien.

L’arrestation le 10 juillet au Mali de 49 d’entre eux à l’aéroport de Bamako déployés, selon Abidjan, dans le cadre d’une procédure de l’ONU en soutien de leurs contingents, tandis que le Mali les a qualifiés de « mercenaires », a déclenché une crise diplomatique entre Bamako, Abidjan et l’ONU.

Le porte-parole de la mission de l’ONU au Mali a été expulsé après avoir été accusé par Bamako d’avoir publié des « fausses informations » sur cette affaire le 11 juillet. Car en effet, au début l’ONU avait nié avoir des liens avec ces 49 mercenaires, et soudain, cette instance a changé de version.

Les déclarations de Macron indignées

Les maliens sont convaincus que les propos tenus par le président français Emmanuel Macron concernant le Mali lors de sa mini tournée en Afrique de l’Ouest étaient clair, Paris continue d’œuvrer pour trouver un moyen de déstabiliser le Mali.

Le porte-parole du gouvernement malien avait également déclaré que la France qui a toujours œuvré à la division et à la partition de son pays est mal placée pour donner des leçons au Mali. Le Gouvernement de la Transition exige du Président Macron d’abandonner définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante pour comprendre que nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens eux-mêmes.

Force est de reconnaître que ces dernières années le tissu social malien a été dégradé, à cause des conflits communautaires qui sont instrumentalisés par des groupes terroristes et leurs sponsors étatiques étrangers. Le Gouvernement de la Transition rappelle que le renforcement de la cohésion sociale demeure l’un de ses objectifs prioritaires non négociables et ne ménagera aucun effort pour réussir cette mission. Les FaMa rappellent sur ce registre, qu’elles demeurent multiethniques, professionnelles, républicaines et résolument engagées, et un rempart solide pour la défense de la patrie, la préservation et la protection de l’ensemble des maliens dans leur diversité ethnique et religieuse.

Création d’une armée anti-panafricaniste

«Je peux vous dire aussi qu’il est déjà sur la table de la CEDEAO la création d’une force anti-putsch….Nous sommes au 21ème siècle. Le coup d’Etat est inadmissible et inacceptable …. Non !… avait lancé le président de la Guinée-Bissau, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Umaro Sissoco Embalo, lors de la conférence de presse tenue conjointement avec le président français Emmanuel Macron le 28 juillet dernier. Umaro Sissoco Embalo n’a pas donné plus de détails sur cette force anti-putsch qui sera le bras armé de l’organisation sous-régionale pour empêcher la conquête du pouvoir par la force. Une force qui combattra selon toute vraisemblance les coups de force militaires qui n’arrangent pas toujours les pays occidentaux, ce qui veut dire que les puissances néocoloniales éviteront l’hostilité des Peuples Africains. L’initiative serait donc lancée par la France et les Etats-Unis afin qu’elle puisse garantir que les pays d’Afrique de l’ouest ne suivent pas la voie du souverainisme. Mais cela, de la poche des africains.

Donc encore une fois, ce serait encore aux pays d’Afrique de se retrouver à financer un projet alors qu’ils ont besoin de s’allier pour combattre ensemble le terrorisme, qui pour rappel, a été importé et financé par les Occidentaux sur le continent. Les armées africaines doivent s’unir pour éradiquer le terrorisme une bonne fois pour toute et non pour rassurer les Occidentaux ou encore pour servir leurs intérêts.

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