Vendredi dernier, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a successivement reçu l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Mali, Chen Zhihong, les notabilités du Cercle de Kolokani, ainsi que les femmes du FUSI-Mali et du CDM.

Alors que le diplomate chinois était venu exprimer la politique d’une «seule Chine dans le monde» au chef du gouvernement, les autres visiteurs du jour avaient fait le déplacement pour exprimer leur soutien aux autorités de la Transition.
La démarche de l’ambassadeur Chen Zhihong trouve sa justification dans un évènement récent, qu’il a rappelé à sa sortie d’audience. Il s’agit de la visite effectuée, «au mépris de la vive opposition de la Chine», par la présidente de la Chambre des représentants des états-Unis d’Amérique, Nancy Pelosi, «dans la région chinoise de Taïwan». Selon le diplomate chinois, cette visite a «violé gravement le principe d’une seule Chine et impacté le fondement politique des relations sino-américaines». également, elle a «saboté la paix et la stabilité sur le territoire de Taïwan». Cette situation, a-t-il ajouté, a envoyé un «signal erroné aux forces sécessionnistes».
Chen Zhihong a expliqué que la politique d’une seule Chine veut dire qu’il n’existe qu’une «seule Chine dans le monde et Taïwan est partie intégrante du territoire chinois». Il s’est réjoui du soutien du gouvernement malien à cette politique chinoise. Soutien à la Transition. À la suite du diplomate chinois, Dr Choguel Kokalla Maïga a rencontré une délégation des notabilités du Cercle de Kolokani. C’était en présence du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga et du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de brigade Daoud Aly Mohammedine.
à l’occasion, le chef de la délégation et non moins président du conseil du Cercle de Kolokani, Diadji Diafing Diarra, a affirmé le soutien de toute sa circonscription aux autorités de la Transition. Il a condamné l’attaque terroriste qui a visé la brigade territoriale de Gendarmerie et le camp de la Force Anti-terroriste de la ville de Kolokani. Une attaque qui, faut-il le rappeler, a entraîné mort d’hommes et causé d’importants dégâts matériels. Ainsi, les notabilités ont souhaité le renforcement du dispositif de sécurité en place.
Dr Choguel Kokalla Maïga a positivement apprécié cette démarche et remercié ses hôtes pour leur soutien. «Plus que jamais, le président de la Transition et le gouvernement sont déterminés à relever les défis auxquels nous sommes confrontés», a rassuré le Premier ministre. Et s’agissant des doléances exprimées, le général de brigade Daoud Aly Mohamedine a informé que des dispositions sont prises pour assurer la sécurité des populations.
Tout comme ces notabilités, les femmes du Front uni pour la sauvegarde de l’intégrité du Mali (FUSI-Mali) et du Collectif pour la défense des militaires (CDM) ont également témoigné leur soutien aux autorités. Mme Aïssata Cissé a, au nom du CDM, salué les actions entreprises et invité le gouvernement à poursuivre sur cette dynamique. «Nous sommes prêtes à accompagner la Transition et demandons la poursuite des efforts visant le renforcement de la sécurité et la baisse des prix des produits de première nécessité», a-t-elle déclaré.
Même engagement du côté des femmes de FUSI-Mali. Leur porte-parole, Mme Coulibaly Rokia Coulibaly, a évoqué le rôle combien important que les femmes doivent jouer en cette période de crise profonde. «Nous sommes venues vous dire de vive voix que nous nous mettrons à votre disposition afin d’informer, de former et de sensibiliser nos sœurs des campagnes…», a-t-elle laissé entendre.
Le chef du gouvernement a salué les femmes des deux associations pour leur démarche constructive. Il a rappelé que les autorités actuelles n’ont d’autres ambitions que le bien-être des populations et surtout des femmes et des jeunes. Choguel Kokalla Maïga a particulièrement insisté sur les efforts consentis par le chef de l’État, pour doter notre armée d’équipements modernes. Il a demandé aux dames des forces du changement de se mettre ensemble afin de rendre irréversible, de façon la plus démocratique, le processus de refondation en cours dans notre pays.