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Vie chère : Le gouvernement avoue son impuissance
Publié le mardi 9 aout 2022  |  Le Pouce
Ouverture
© aBamako.com par Androuicha
Ouverture de la 4è session du Comité ordinaire du mécanisme de financement des systèmes financiers décentralisés (MEREF-SFD)
Bamako, le 22 avril 2022. Le ministre du Commerce et de l`Industrie M. Mahmoud Ould Mohamed a présidé la cérémonie d`ouverture de la 4è session du Comité ordinaire du mécanisme de financement des systèmes financiers décentralisés (MEREF-SFD) qui s`est déroulée dans la salle de conférence de son département.
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Face à la détresse qu’une grande partie de la population, face à l’inflation des prix des produits et articles sur le marché, le gouvernement a (enfin) décidé de réagir. Un conseil des Ministres extraordinaire tenu le 07 Août passé, rappelle que les commerçants et opérateurs économiques maliens n’ont pas respecté ce qui avait été convenu avec le gouvernement pour faire baisser les prix sur le marché. La question est : pourquoi le gouvernement ne s’est pas rendu compte plus tôt de l’anormalité ?

Après plusieurs mois de dénonciation de la vie chère par certaines organisations de la société civile, que ça soit par l’organisation de marches pacifiques ou de dénonciation sur les réseaux sociaux et/ou dans les médias traditionnels, le gouvernement de transition semble enfin se réveiller. Ce n’est que le 07 Aout passé, qu’un conseil de ministres extraordinaire a daigné se pencher spécialement sur le sujet.

Le communiqué officiel sanctionnant cette rencontre gouvernementale en dit long sur sa capacité à pouvoir contrôler le monopole de certains opérateurs économiques. Il y est dit que « sur le rapport du ministre de l’Industrie et du Commerce, le Conseil a examiné une communication relative à la hausse anormale et injustifiée des prix de certains produits de première nécessité depuis la levée de l’embargo.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce a rappelé le mécanisme de fixation des prix des produits subventionnés ayant impliqué le Conseil national des prix, composé des services techniques, de la société civile, des opérateurs économiques, des syndicats et des associations de consommateurs.

Il est apparu que les prix convenus lors de la réunion du Conseil national des Prix du 06 avril 2022 ne sont pas respectés. A titre illustratif, le prix du sucre importé fixé à 600 F CFA le kilogramme, prix plafond détaillant, est cédé aujourd’hui anormalement et de manière injustifiée jusqu’à 800 F CFA.

Pour atténuer l’impact des différentes crises sur les populations, notamment la maladie à Coronavirus, aggravé par les sanctions illégitimes et illégales de la CEDEAO et de l’UEMOA contre notre pays, le Gouvernement a accordé 14 milliards de F CFA de subvention.

Cette subvention a abouti à la fixation des prix conformément aux dispositions de l’Arrêté n°2022-0865/MIC-SG du 06 avril 2022 portant administration des prix de certaines marchandises dans lequel le Kilogramme du sucre est cédé à un prix plafond de 600 F CFA.

Le Gouvernement condamne fermement cette hausse anormale et injustifiée des prix des produits de première nécessité… »

Est-il possible et compréhensible d’accorder des subventions et ne pas se donner les moyens de veiller à leur bonne application ?

Quant à ce qu’a décidé le Gouvernement à la suite de ce conseil des Ministres, le citoyen lambda reste dubitatif. Le communiqué dit que le gouvernement a décidé de « réaffecter les quantités subventionnées non exécutées au cordon douanier représentant au moins un mois et demi de consommation à d’autres opérateurs économiques. Cette réaffectation, en ce qui concerne le sucre, pourra être accompagnée éventuellement par l’allocation d’une quantité supplémentaire correspondant à environ un mois de consommation ; de procéder à la vérification de l’affichage obligatoire des prix des différents produits dans les lieux de commerce ; de contrôler le respect des conventions et règlements en vigueur ; d’inviter la population à dénoncer systématiquement les cas de violation des prix des produits subventionnés en appelant aux numéros mis à sa disposition à cet effet ; de mettre en place très prochainement un numéro vert pour la dénonciation des cas de violation des prix des produits subventionnés ; de renforcer la fréquence des contrôles ; d’augmenter la taille des brigades de contrôle des prix en y adjoignant des éléments des Forces de Sécurité ; d’intensifier le contrôle à tous les niveaux de la chaine de distribution ; de mettre en place un Comité interministériel de suivi de la mise en œuvre des mesures prises ». Toutes choses qu’il n’avait pas faites jusqu’ici ?

Dans ces conditions, comment le Gouvernement peut-il appeler la population à rester sereine quant au sait que les promesses gouvernementales en ce qui concerne la lutte contre la vie chère, ne sont généralement pas suivies d’effet.

Yuma
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