Au-delà de la menace terroriste, l’autre cauchemar pour les agriculteurs du cercle de Diré, est le cas des spéculateurs fonciers qui veulent s’accaparer à tout prix les terres de la plaine de N’gorfouhondou. Face à cette situation préoccupante, il urge que les autorités de la transition prennent des dispositions nécessaires pour résoudre ce problème qui n’a que trop duré.
Malgré la volonté des agriculteurs de gérer ce problème à l’amiable, les terres agricoles n’échappent toujours pas à l’appétit vorace des prédateurs fonciers.
Dans un communiqué rendu public, M. Alkaya Touré, le président de la coopérative agricole de la plaine de N’gorfouhondou est sorti du silence pour se prononcer sur cette situation. « Il s’agit d’attirer l’attention des plus hautes autorités et les populations sur la volonté malveillante des spéculateurs fonciers de nuire aux travaux d’exploitation de la plaine de N’Gorfouhondou au détriment des très pauvres citoyens et vulnérables ménages déjà trempés dans l’insécurité alimentaire imposée par la crise multidimensionnelle », fulmine-t-il.
Très remonté, il explique que cette menace des spéculateurs en complicité avec l’autorité judiciaire est intervenue à un moment où, les maigres ressources des agriculteurs sont investies dans la terre à travers des achats de semences et de pesticides, les labours et l’installation de pépinières.
« Ces spéculateurs sont soutenus par certains responsables bien identifiés pour porter tort à ces pauvres exploitants qui n’ont que ces lopins de terre pour survivre quand bien même qu’un dossier est pendant devant la justice depuis belle lurette, contestant le morcellement et la vente illicite et illégale de N’Gorfouhondou, terre de culture des populations de Diré », avance-t-il.
Face à cette situation qui constitue une bombe à retardement, le président de la coopérative demande la réaction immédiate des autorités de la transition pour éviter des problèmes entre ces spéculateurs et les agriculteurs, déjà en difficultés à cause de la crise sécuritaire que traverse notre pays.