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Scandale Paramount : Chronique d’une sulfureuse affaire
Publié le lundi 15 aout 2022  |  L’aube
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© aBamako.com par A S
Lancement de la nouvelle version du système intégré de gestion des impôts et taxes assimilés
La cérémonie de lancement de la nouvelle version du système intégré de gestion des impôts et taxes assimilés a eu lieu le 7 Août 2017. Photo Boubou CISSE
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La justice a émis, le jeudi 28 juillet 2022, des mandats d’arrêt internationaux contre quatre personnalités. Parmi eux, trois anciens ministres de l’ère IBK : Boubou Cissé, ancien ministre Premier ministre (ministre des Finances au moment des faits), Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre de la Défense et des anciens combattants, Mamadou Igor Diarra, ancien ministre de l’Economie et des Finances et l’ancien DG de la BMS, Babaly Bah est également concerné par cette vague de poursuite enclenchée par les juges en charge de cette affaire. Qu’est-ce le scandale paramount ? Réponse.



Les anciens ministres concernés par cette action judiciaire (mandat d’arrêt international) sont tous hors du pays. Selon un communiqué de la Cour suprême, elles (ces personnes) sont poursuivies dans le cadre de l’affaire des détournements dans l’achat des équipements militaires à l’entreprise sud-africaine Paramount.

Dans le cadre de l’instruction de ce dossier, plusieurs officiers supérieurs et des anciens ministres ont déjà été placés sous mandat de dépôt. Il s’agit de : Soumeylou Boubeye Maïga, ancien PM et ancien ministre de la Défense (décédé en détention), Mme Bouaré Fily Sissoko, ancienne ministre de l’Economie et des finances, Général M’Bemba Moussa Keita, ex chef d’état-major des armées. D’autres militaires de haut rang, dont un ancien patron de la direction du matériel, des hydrocarbures et des transports de l’armée, sont également détenus.

Cette sulfureuse affaire, parmi beaucoup d’autres, est intervenue sous la magistrature calamiteuse d’IBK. A l’époque, les autorités avaient attribué un marché de 60 millions de dollars à la société sud-africaine Paramount. Ce pactole avait été décaissé pour l’achat de véhicules blindés. Le hic : une grande partie de ces blindés n’a jamais été livrée. Question : Où est parti l’argent du contribuable malien ?

Précision : Cette commande de blindés rentrait dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) et la Loi de programmation pour la sécurité intérieure,

Rappel : Fin 2015, le Conseil supérieur de la défense valide sur la proposition du ministère de la Défense et des Anciens combattants, l’acquisition de 36 véhicules blindés Marauder auprès de l’entreprise sud-africaine Paramount pour un montant de 36 milliards de Fcfa. Le contrat prévoyait d’autres prestations connexes dont la formation, des réparations d’aéronefs appartenant aux Forces armées maliennes.

Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense au moment des faits, traite le dossier avec la hiérarchie militaire. Pour rendre les conditions du contrat conformes à la règlementation nationale, des réunions regroupant les conseillers du ministère de la Défense, de l’état-major particulier du président de la République et l’état-major général des Armées ont été organisées avec des Directions des services financiers comme le Budget, le Trésor, la Dette publique, les marchés publics et celle du Contrôle financier.

Au terme des négociations entre le ministère de la Défense, Autorité contractante, et le fournisseur, la société Paramount, un contrat a été signé en novembre 2015.

Cependant, les blindes tardent à être livrés. Finalement après moult périphéries il a fallu attendre 2019 pour que la société sud-africaine livre huit engins blindés Marauder. Un nombre dont le coût n’atteigne pas le montant de la somme versée par l’Etat malien qui équivaut à 12 engins blindés. La société sud-africaine n’a jusqu’ici pas livré le reste des engins blindés, malgré les tentatives des autorités.

Mémé Sanogo

Source: L’Aube
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