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Justice et la sécurité: deux plaies qui la rongent la transition
Publié le lundi 15 aout 2022  |  L’Inter de Bamako
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres de la Cour suprême
Bamako, le 21 juin 2022. Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a présidé la cérémonie d`installation et de prestation de serment des nouveaux membres de la Cour suprême
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La transition malienne a du plomb dans l’aile pour raison de gestion saine de la justice et d’une prise en charge de la sécurité des personnes et de leur biens. Ces deux secteurs non maîtrisés vacillent le peuple. À Bamako, les attaques à main armée sont fréquentes, les assassinats sont banals. Au Mali, les juges se servent du droit pour s’enrichir. Et lorsque Me Fanta Sylla, ministre de la Justice, a dit publiquement, au cours d’une rentrée solennelle des cours et tribunaux, que le juge est indépendant de tout sauf de l’argent sale, aucun porteur de robe noire n’a levé le petit doigt pour parler d’outrage à magistrat.
Les Maliens ont ras-le-bol avec le comportement de certains juges. Ils seraient parmi les plus grands propriétaires fonciers. Le ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Garde des sceaux, Mahamadou Kassogué, ne peut rien changer après la fuite des grands délinquants à col blanc. Le meilleur ministre de la Justice serait un militaire pour mettre les gens au pas.
Quant à l’insécurité grandissante, la pauvreté accentue le phénomène et ce sont des porteurs d’uniforme qui traquent les gens le jour comme la nuit. Lorsque l’injustice et l’insécurité sont des pratiques éclaboussées dans un pays, c’est une vengeance décentralisée en cours par le peuple.

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