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Mali-Côte d’Ivoire : Les 49 militaires ivoiriens placés sous mandat de dépôt
Publié le mardi 16 aout 2022  |  Le Pays
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© Autre presse par DR
le sort des 49 soldats ivoiriens
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Au Mali depuis dimanche 10 juillet dernier, les 49 militaires ivoiriens, qualifiés de « mercenaires » et détenus par les autorités compétentes, continuent de méditer sur leur sort. Avec le manque d’accord entre le Mali du colonel Assimi Goïta et la Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara, les soldats ont été finalement placés sous un mandat de dépôt, vendredi 12 août 2022.

« Les 49 militaires ivoiriens ont été placés sous mandat de dépôt par le Pôle judiciaire spécialisé qui est dirigé par le procureur de la commune VI du district de Bamako. Ce procureur s’occupe des crimes transfrontaliers et terroristes », a-t-on appris de sources proches du dossier. Les militaires qualifiés de « mercenaires » sont ainsi placés sous mandat de dépôt « en attendant l’évolution de la situation », selon les mêmes sources. Cela intervient au moment où les deux pays s’étaient montrés disponibles et ouverts pour le dialogue, depuis le mois de juillet dernier. Pour la libération des soldats, les autorités maliennes avaient posé trois conditions à leurs homologues ivoiriennes. La première condition demande à ce que les autorités ivoiriennes reconnaissent leur responsabilité et expriment leur regret suite au déploiement des militaires « sans cadre légal, sans notification et concertation préalable avec les autorités du Mali ». Aussi, Bamako demandait à Abidjan de s’engager à œuvrer pour la paix et la concorde entre les deux pays. Le troisième point requiert aux autorités ivoiriennes de s’engager au respect de la souveraineté du Mali, de même que des règles et procédures établies pour l’envoi des forces militaires en territoire malien. Entre autres, voici les conditions posées, courant le mois de juillet dernier, par Bamako à Abidjan pour la libération des 49 militaires.

L’annonce a été faite en juillet à Lomé, au Togo, suite à une rencontre de négociation entre les deux pays. « La prise en compte de ces conditions devrait ouvrir la voie à un règlement pacifique et politique du problème, tenant compte des relations séculaires de solidarité, de fraternité, d’amitié, de respect mutuel et de bon voisinage qui unissent les peuples ivoiriens et maliens », évoquait une source. Croyant avoir toujours raison dans l’affaire, la Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara peine à remplir ces conditions requises par le Mali. Pourtant, doit-on le rappeler, la version avancée dans l’affaire par l’ONU donne raison aux arguments tenus par le Gouvernement malien. Lequel estime que les 49 soldats ivoiriens sont « illégalement » venus au Mali avec des armes de guerre. Usant de toutes ses forces pour l’aboutissement des négociations en cours, le médiateur volontaire dans l’affaire, le Président Faure Gnassingbé du Togo, sera-t-il en mesure de convaincre son homologue ivoirien à accepter la demande malienne ? En tout cas, le temps avance, et le dossier traine du côté de la Côte d’Ivoire qui souhaite obtenir la libération de ses soldat sans demander pardon à quiconque. En attendant d’avoir une décision consensuelle, les soldats venus au Mali en tant que maçon ; étudiant ; vendeuse… restent sous le mandat de dépôt de la justice.

Il faut préciser que le Procureur de la République du Pôle Judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée a, dans un communiqué, a confirmé le placement de ces 49 militaires sous mandat de dépôt.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
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