Deux semaines après sa sortie pour dénoncer l’incapacité de l’Etat à faire face à la cherté de la vie, à l’issue de laquelle le Front a fait des propositions concrètes au gouvernement pour sortir de cette situation, le FPCVC, qui jure de ne pas baisser les bras tant que le panier de la ménagère reste faible, est revenu à la charge, hier, mardi, 26 août 2022, à la Bourse du travail, en organisant une nouvelle conférence de presse. Animée par la présidente du FPCVC, Madame Mariam Koné et sa secrétaire générale, Maria Diakité, et Nouhoum Traoré, cette conférence a pour objectif d’alerter les autorités de la Transition à prendre urgemment des mesures idoines pour alléger la souffrance des Maliens. Puisque, de l’avis du front, malgré le conseil extraordinaire des Ministres tenu le 07 août, aucune mesure n’est prise pour changer la donne. La preuve, insiste le front, depuis le rappel des prix par la DGCC (Direction Générale du commerce et de la concurrence), aucun d’entre eux n’a été respecté. « Les prix des 13 produits subventionnés restent intacts malgré le passage des agents de contrôle dans certains points de vente dans la capitale », déplore avec inquiétude le FPCVC.
Aujourd’hui, indiquent les conférenciers, nous sommes regroupés pour dénoncer et attirer l’attention de nos dirigeants une fois de plus, sur la situation de la vie chère au Mali. « Malgré le conseil des ministres spécial tenu que nous considérons comme une interpellation de l’Etat sur l’utilisation des 14 milliards de FCFA d’exonération, nous constatons que les exigences de l’Etat, à travers la DGCC, ne sont pas respectés », ont-ils déploré.
Par notre engagement patriotique, ajoutent Mariam Koné et ses camarades, nous avons mené des enquêtes pour nous assurer du respect des mesures prises par nos autorités. Le constat est amer car, déplore vigoureusement le front, les prix des denrées de grande consommation demeurent les mêmes, n’ont pas baissé d’un franc. Pour les tribuns déterminés jusqu’ au bout, le Mali Koura, c’est aussi le respect des mesures prises par nos autorités.
« Autorités maliennes, nous vous rappelons que la tenue des promesses est une autre manière de séduire les populations afin qu’elles adhèrent aux actions autres initiatives du gouvernement », ont fait savoir les conférenciers.
Ainsi, à cause de l’augmentation des prix, indiquent-ils, personne n’ignore que les produits alimentaires ne sont plus à la portée du citoyen lambda qui vit au seuil de la pauvreté, selon les normes internationales.
C’est pourquoi, regrettent les orateurs, le Front populaire contre la vie chère déplore que le panier de la ménagère soit atteint de plein fouet par les impacts de cette situation sans précédent. Selon les responsables du FPCVC, la fluidité commerciale oblige la présence des produits alimentaires au Mali. Et, si le prix n’est pas à la portée des Maliens, des stocks vont perdre leur sens. « D’où l’inquiétude du Front populaire contre la vie chère par rapport à la hausse des prix des produits alimentaires au Mali », ont martelé les responsables du front.
Selon les conférenciers, le front affirme que la vie des Maliens devient de plus en plus chère, malgré la subvention des 13 produits alimentaires par l’État.
En effet, dit Mariam Koné, le Front populaire constate avec beaucoup de regret, l’incapacité des autorités nationales par rapport à l’augmentation des prix des denrées de première nécessité dans les marchés de Bamako et à l’intérieur du pays. « A part les apparitions des agents de la DGCC et les discours du Ministre du Commerce et de la concurrence aux allures d’effets d’annonces, aucune disposition n’a réellement été prise pour soulager les Maliens par les autorités nationales », souligne avec regret le front.
« Après avoir dénoncé la vie chère au gouvernement, ce par des manifestations, des déclarations et autres activités que le Front mène depuis deux ans, nous constatons avec amertume, que le gouvernement manque de solutions au problème. Pour ce cas précis, il est nécessaire pour le gouvernement de revoir une autre subvention pour nous soulager, puisque les 14 milliards alloués au gouvernement n’ont rien servi. Et de tâtonnement à tâtonnement, les résultats des plans dits de riposte du gouvernement se vouent à l’échec », précisent les conférenciers. Pour le front, disent-ils, si les plus hautes autorités ne prennent pas en main cette inflation, le département seul ne pourra pas mener à bon port la lutte contre l’inflation. En outre, le FPCVC a indiqué que les dernières activités des agents de la DGCC le prouvent en suffisance. En effet, disent les conférenciers, le harcèlement des boutiquiers détaillants et le buzz autour d’un magasin qui cacherait des stocks de sucre ne font pas face à cette vie chère qui s’aggrave du jour au jour.
A rappeler que le Front populaire contre la vie chère est une Organisation à but non lucratif et apolitique qui vise à combattre l’augmentation des prix des produits de première nécessité, afin de soulager les Maliens.
Depuis sa création, rappellent les conférenciers, le Front continue de mener ce combat noble jusqu’à la satisfaction du citoyen lambda, à travers des meetings de protestation, des conférences de presse, des Assemblées générales d’informations, des sit-in. « Notre regroupement n’est pas créé seulement pour faire des dénonciations stériles comme le pensent certains, il a été créé pour porter les préoccupations des citoyens auprès des dirigeants. L’autre objectif de sa création est d’apporter sa contribution aux efforts du gouvernement pour sortir les populations maliennes des difficultés. Pour nous, la bonne gouvernance passe par le respect des engagements pris par les autorités en faveur des populations », ont conclu les conférenciers.