En saisissant le Conseil de sécurité de l’ONU parce qu’elle accuse Paris de soutenir les groupes terroristes, la junte malienne espère ouvrir un nouveau front dans sa guerre diplomatique avec l’Hexagone. Mais la manœuvre pourrait échouer.
La diplomatie malienne aura-t-elle, dans les prochains jours, l’occasion de présenter les preuves, qu’elle affirme détenir, du soutien apporté par la France aux terroristes du Mali ? C’est en tout cas dans cette optique que, dans une lettre adressée à l’ambassadeur de Chine auprès de l’ONU, Jun Zhang, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a réclamé la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, actuellement présidé par les Chinois.
Mais la convocation de ladite réunion ne revêt aucun caractère automatique. Selon le règlement de l’ONU, il revient en effet à l’un des quinze membres du Conseil de sécurité – cinq permanents et dix non permanents, dont trois États africains – d’en demander la tenue. Celle-ci doit ensuite être validée, sur le plan procédural, par le pays assurant la présidence tournante du conseil, en l’occurrence la Chine en ce mois d’août.