Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Rebondissement dans l’affaire du lotissement de Lafiabougou Bougoudani : Une plainte pour annuler la décision “illégale” du maire Adama Sangaré pour “excès de pouvoir” Des jeunes se mobilisent pour dire”non” à la spoliation de leur terre
Publié le samedi 20 aout 2022  |  Aujourd`hui
3eme
© aBamako.com par as
3eme session du conseil du District de Bamako et remise de dons aux ressortissants du Nord du Mali
22/10/2012. Bamako. Conseil tenu sous la présidence du maire du district de Bamako Adama Sangare.
Comment


Une plainte vient d’être déposée par Boubakary Dicko, conseiller municipal et 1er vice-président du parti Yéléma, pour annulation de la décision n°0002599 du 4 août 2017 sur le lotissement de Lafiabougou Bougoudani par le maire du district, Adama Sangaré pour “excès de pouvoir”. Le maire de la Commune IV, Adama Bérété se trouve dans le collimateur de la population. D’ores et déjà, une pétition a été signée par plus de 500 personnes pour dénoncer cette affaire de morcellement en violation flagrante des lois. Il s’agit de dire “non” à la spoliation de leur terre.

L’affaire du lotissement “irrégulier” de Lafiabougou Bougoudani en Commune IV du district de Bamako continue de défrayer la chronique. Du coup, le maire central, Adama Sangaré, et le maire de la Commune IV, Adama Bérété, se trouvent dans le collimateur de certains conseillers communaux et de la population de Lafiabougou.

Le 1er vice-président du parti Yéléma, Boubakary Dicko, non moins conseiller municipal, vient de porter plainte devant le Tribunal administratif de Bamako aux fins d’annulation de la décision n°0002599 du 4 août 2017 du maire central Adama Sangaré concernant le lotissement de Lafiabougou Bougoudani, situé entre le terrain municipal Lafia et le second cycle de l’Ecole “Aminata Diop”.

“Effectivement, nous avons décidé d’attaquer cette décision devant le Tribunal parce que nous estimons que cette affaire n’est pas très claire”, dit-il.

Pour ce combat, Boubakary Dicko bénéficie du soutien de l’ensemble de la population du quartier notamment les jeunes et les femmes. Pour apporter leur soutien, une pétition a été signée par plus de 500 personnes pour dénoncer cette décision qualifiée de “mafieuse” du maire Adama Sangaré avec la complicité du maire Adama Bérété.

De nos enquêtes auprès des riverains de Lafiabougou, il ressort que le maire de la Commune IV et le maire du district de Bamako ont mis en place une commission pour faire le bornage et installer des personnes à qui les parcelles ont été vendues à coup de millions de nos francs. D’ailleurs, eux-mêmes ont bénéficié des parcelles dudit lotissement. Certaines personnes réaffirment qu’elles sont contre cette décision illégale du maire Adama Sangaré en violation des lois et bourrée de conflit d’intérêts. “Nous attendons de pieds fermes les maires Adama Sangaré et Adama Bérété concernant cette affaire de lotissement. Nous sommes prêts aujourd’hui à amener ce dossier aux juridictions compétentes des affaires économiques afin que toute la lumière soit faite. Et nous sommes très confiants en notre justice. C’est pour dire que nous allons jusqu’au bout. D’autres démarches sont également envisagées comme des marches de protestation contre les maires Adama Sangaré et Adama Bérété”, témoigne une source.

D’après nos investigations, des noms de certaines autorités figurent sur la liste des bénéficiaires de parcelles. Ce qui est en violation des lois, selon un conseiller municipal. Avant de préciser que cette affaire de lotissement est manifestement un conflit d’intérêt et de partage de gâteau pour spolier la population de la Commune IV de ses terres.

Selon nos informations, l’espace en question a été morcelé sur décision du maire du district de Bamako sans l’avis du conseil communal. Alors que les dispositions de la loi n°2017-051 du 2 octobre 2017 portant code des collectivités territoriales en République du Mali en son article 25 rendent obligatoire une telle consultation. Cet article stipule que : “Le Conseil communal est obligatoirement consulté pour la réalisation de tout projet d’aménagement ou d’équipement de l’Etat ou de tout autre collectivité ou organisme public ou privé sur le territoire de la Commune”.

Pour la petite histoire, des cas de doubles voire quadruples attributions au profit d’une seule et même personne figurent sur cette décision.

El Hadj A.B. HAIDARA

Commentaires