Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Douanes maliennes : Saisie de 159,5 kg de cocaïne à Kouremalé
Publié le lundi 22 aout 2022  |  L’Alternance
Saisie
© aBamako.com par MS
Saisie d`une forte quantité de drogue
Bamako, le 7 février 2022. Le commissariat du 3ème Arrondissement a saisi une forte quantité de drogue à Bamako, ce lundi
Comment



Plus de 159 kilogrammes de cocaïne ont été saisis, le samedi 13 août 2022 à Kouremalé, ville frontière entre le Mali et la Guinée, a annoncé la direction générale des douanes.
La saisie a été opérée, suite à l’exploitation minutieuse des renseignements, 145 briquettes de 1,100 kg d’un poids total de 159,5 kg de cocaïne cachées dans le plafond d’un véhicule minutieusement aménagé pour la circonstance. La valeur marchande est estimée à plusieurs milliards de FCFA.
Depuis un certain temps, l’Afrique de l’Ouest, qui jadis ne connaissait pas ce phénomène de drogue, est devenue aujourd’hui une plaque tournante du trafic de cocaïne. Les navires et les avions chargés de cocaïne arrivent d’Amérique Latine à destination des ports et des aéroports mal contrôlés d’Afrique de l’Ouest. Les colis transférés sont ensuite fragmentés en petits lots et envoyés en Europe par différents moyens, que ce soit par des vols commerciaux, dissimulés dans des bagages, des vêtements ou par ingestions.
Chaque année, la cocaïne importée d’Afrique de l’Ouest atteint une valeur de presque deux (2) milliards de dollars sur le marché de gros dans les villes européennes. Les cartels de la drogue d’Amérique Latine sont des prédateurs pour l’Afrique de l’Ouest car les pays de la région sont vulnérables. Les pays pauvres comme la Guinée, le Mali qui sont en bas de l’échelle de l’indice de développement humain sont incapables de contrôler leur espace aérien ou côtier. Les policiers sont presque impuissants face à des trafiquants bien équipés et bénéficiant d’un réseau efficace. Les saisies de drogue sont de plus en plus spectaculaires à destination de l’Europe. Avant 2005, à peine une tonne par an était saisie sur l’ensemble du continent et la plupart de ces saisies avaient lieu par hasard.
Les procureurs et les juges n’ont pas les éléments de preuve ou la volonté suffisant pour traduire en justice de puissants criminels qui ont de puissants amis. L’argent de la drogue est en train de pervertir les économies fragiles de la région. Dans certains cas, la valeur issue du trafic de drogue est plus importante que le revenu national du pays. La drogue est aussi en train d’empoisonner la jeunesse de la région, puisque les services des « petites mains » de ce commerce en expansion sont rémunérés en cocaïne. De ce fait, la vulnérabilité de l’Afrique de l’Ouest à la drogue et au crime s’aggrave de plus en plus. Ces États ne sont pas en train de s’effondrer. Ils risquent de devenir des « États coquilles » : souverains de nom, mais vidés de leur substance par des criminels qui sont en connivence avec des fonctionnaires corrompus au sein des gouvernements et des forces de l’ordre. Cela compromet non seulement la survie de ces Etats mais également la sécurité régionale en raison de la nature transnationale de ces crimes. Le problème du trafic de drogue en Afrique de l’Ouest est encore limité au regard de l’ampleur du phénomène en Asie de l’Ouest, dans les Caraïbes ou encore en Amérique Centrale. Mais il croît de façon exponentielle et menace de transformer la région en un épicentre d’instabilité et d’anarchie.
En renforçant les défenses des Etats, et en construisant une réponse régionale, il est possible de renforcer l’état de droit et le développement équilibré de l’Afrique de l’Ouest, en permettant aux pays vulnérables de résister à l’assaut de la drogue et du crime.
La criminalité organisée en Afrique de l’Ouest est devenue un sujet de préoccupation internationale au milieu des années 2000, quand d’importantes cargaisons de cocaïne furent détectées en transit vers l’Europe. Des études menées ultérieurement par l’ONUDC ont révélé qu’un certain nombre de problèmes de criminalité transnationale organisée menaçaient la stabilité et le développement dans la région.
C’est la dernière chose dont a besoin l’Afrique de l’Ouest.
M.Yattra
……………………………………………………………………………………………………………………………………………

VILLE DE BAMAKO :
Le déchet plastique devient pavé

Le mode de vie urbain qui a imposé certains comportements, notamment par la consommation abusive de sacs plastiques non biodégradables, a fini, avec ses prix modiques, par servir d’emballages rapides, et par s’imposer comme seul moyen sur les marchés au point où, même l’huile de 100fr s’emporte par un client dans un sachet car il y en a pour toutes les dimensions.
Presque impuissamment, l’on assiste à une prolifération de plus en plus importante de ces déchets « insolubles » dans notre environnement de vie, gênant et enlaidissant les espaces qui n’en sont que très marqués car difficilement gérables par les vents qui les répandent et les accrochent aux arbres.
Dans les villes comme dans les campagnes, l’emballage plastique s’est imposé, et parce que systématiquement jetable après usage, l’on en trouve partout, jeté sans précaution et sans aucun souci. C’est ainsi que notre environnement en a été envahi, au point de servir de fleurs artificielles sur tous les arbres, notamment ces épineux rabougris.
Les pouvoirs publics en ont conscience et ont compris depuis des années que ces plastiques qui polluent l’environnement, sont dangereux pour les terres autant que pour le bétail qui, manquant souvent de pâturage, en consomme des quantités qui les exposent à des problèmes de santé animale. Il est vrai qu’on a eu souvent des initiatives louables par lesquelles, les plastiques ramassés sont utilisés par des récupérateurs qui leur donnent une seconde vie par la fabrication de pavés de qualité au moyen de ces déchets recyclés.
Les lobbys qui profitent de ce commerce, pourtant prohibé par une loi de la République, semblent être très puissants à en empêcher l’application, car après tant d’années, les pouvoirs publics ne réussissent toujours pas à l’appliquer. Il est important aujourd’hui de le rappeler afin qu’on y revienne pour comprendre le caractère vital de cette loi dont l’objectif est de débarrasser notre environnement de ces déchets. La société civile, les partis écologiques entre autres, doivent en faire leur cheval de bataille.
Le Mali peut d’ailleurs s’inspirer de cas de réussite dans un tel domaine, notamment l’exemple Rwandais qui jouit aujourd’hui du label de pays le plus écologique du monde. Ce modèle de réussite écologique doit servir pour avoir les mêmes comportements qui ont permis au peuple de ce pays de s’imposer une discipline pour protéger son environnement et de le rendre le plus propre possible. Peut-être que les responsables des municipalités de notre pays peuvent s’inspirer de ce pays et d’autres où la discipline civique par rapport à la gestion des déchets plastiques est un acquis.
M.Yattara

Commentaires