Cela fait des semaines que la route nationale 16 reste bloquée par des groupes armés, ces individus sans foi et ni loi qui vadrouillent un peu partout dans le pays. Concrètement, il s’agit du diktat imposé aux paisibles citoyens qui fréquentent l’axe Douentza-Boni et Gao. De par le blocage desdits axes, les populations décrient le manque des produits de première nécessité et les produits pharmaceutiques dans les zones concernées.
Les autorités en charge de la question sont interpelées. Au moment où nous mettons cet article sous presse, tout portait à croire que les citoyens continuaient à vivre sous « l’embargo » terroriste. Des sources concordantes, il ressort que des groupes armés ont coupé l’axe Douentza-Boni, passant par la région de Gao, depuis des semaines. La situation s’est malheureusement soldée par le manque des produits de première nécessité et de produits pharmaceutiques. Ces informations, largement relayées par nos confrères de ‘’Studio Tamani’’, confirment que les produits alimentaires et pétroliers se font rares dans la ville de Douentza. Selon une source locale, il est même difficile de trouver à manger de nos jours à Douentza en raison du banditisme et des actes terroristes sévissant de plus en plus dans les zones. Actuellement, dit-on, la viande est beaucoup plus chère à Douentza que dans la capitale malienne (Bamako). Le blocage des routes par les groupes armés est également tributaire d’une rupture de produits pharmaceutiques dans la région de Gao. Sur la page de « Studio Tamani », il est écrit que l’Ordre des pharmaciens a, après avoir été informé, saisi le département de tutelle. Aussi, ajoute-t-on, les autorités locales ont été informées de la situation. Selon Aliou Badra Wane, président de l’Ordre des pharmaciens, « les médicaments qui sont utilisés ne sont pas remplacés. Donc, nous avons saisi notre ministère de tutelle qui a saisi ses homologues chargés de la question et a demandé à Gao de saisir le Gouverneur afin de faciliter le transport des médicaments par voie aérienne ». Puis d’ajouter : « On attend l’évolution et voir comment ça va se passer sur le terrain ». En clair, les populations attendent impatiemment la réaction des plus hautes autorités afin de trouver des solutions à cette affaire. En attendant une mesure palliative adéquate, ne peut-on pas dire qu’elles vont continuer à endurer le joug terroriste ? A quand la fin de l’insécurité dans ces zones au moment où le pays est censé être militairement puissant ?