18 août 2020-18 2022, cela fait exactement deux (2) ans que le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est tombé par un parachèvement entamé par les militaires après une lutte de plusieurs mois menée par le Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) dont leur autorité morale était Mahmoud Dicko. Suite à cet anniversaire, la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko sort de son silence pour exiger aux autorités de la transition le rassemblement de tous les Maliens pour un sursaut national.
La CMAS de l’imam Mahmoud Dicko était à la tête de cette lutte pour demander le départ du régime d’IBK. Cette chute du pouvoir demeure aggraver dans les annales de la lutte de la CMAS. Le 2ème anniversaire de cette chute est magnifié pour demander le rassemblement de tous les Maliens. ‘’ La CMAS exige des autorités de la transition de rassembler toutes les filles et tous les fils du Mali pour créer les conditions d’un sursaut national qui seul peut nous amener à atteindre les objectifs pour lesquels des Maliens ont donné leur vie’’, a souhaité le coordinateur général de la CMAS, Youssouf Diawara. Pour le communiqué de la CMAS, fidèle à ses objectifs et à son engagement patriotique réaffirme son soutien à la transition avec la vision et les idéaux de son parrain, le cheikh imam Dicko.
La CMAS de l’imam Mahmoud Dicko n’est pas satisfaite de la gestion de la transition. Elle pense que la transition est faite « sans adhérer tous les Maliens ». Face à cette situation, la CMAS exhorte les autorités de la transition à faire face aux vrais problèmes des Maliens qui demeurent la cherté de la vie, la faible mise en valeur du potentiel agricole, le délitement du système économique, l’inadéquation du système de santé, l’insuffisance d’une lutte efficace contre l’injustice, la corruption et la mauvaise gouvernance, l’absence de dialogue avec les groupes terroristes qui seul peut assurer une sécurité durable aux populations. ‘’ Aujourd’hui, le pays est entrain de s’enliser dans un mode de gouvernance caractérisé par la promotion de la propagande, la diversion, le bâillonnement de la liberté d’expression, les crises diplomatiques avec nos partenaires, la distinction de bons et mauvais maliens’’, a Signalé le coordinateur Diawara et ajoute que la CMAS déplore cette situation.
La CMAS signale que deux (2) ans après la chute d’IBK, « la situation politique et sécuritaire du pays reste préoccupante malgré quelques avancées dans certains domaines ». Et poursuit que malgré des avancées qui restent encore insuffisantes par rapport au combat héroïque mené de long mois par le peuple malien.
A titre de rappel, suite à un soulèvement populaire encadré par le M5-RFP, une partie de l’armée a mis fin au régime du président Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020, les militaires constitués en Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) officiellement dissout sous l’autorisation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont déclaré être venus pour parachever la lutte du peuple malien. ‘’ A cet effet, le soulèvement populaire qui a conduit à une chute du régime IBK, résultat de la frustration du peuple malien produite par le difficile accès aux denrées de première nécessité et aux services sociaux de base, la mauvaise gouvernance, l’injustice sociale, l’impunité de la délinquance financière et la dégradation continue et persistance de la situation sécuritaire’’, a évoqué la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko et continue que cette frustration sur le plan économique et social a enregistré une grave crise politique exacerbée par la fraude massive qui a dénaturé les résultats des élections générales de 2018.