Le président de la Guinée-Bissau, Umaru Sissoko Emballo, non moins président en exercice de la Cédéao, a affirmé qu’un projet de création d’une force anti-putsch est sur la table de la Cédéao. C’était en marge de la visite du président français, Emmanuel Macron, en Guinée-Bissau, le 28 juillet dernier.
Au lieu de chercher à éradiquer les causes des coups d’Etat dans la sous-région, le nouveau président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Umaru Sissoko Emballo, pense que la création d’une force anti-putsch est la solution pour mettre terme à la pratique des coups de force. L’annonce a été faite lors d’un point-presse conjoint avec Emmanuel Macron.
Selon lui, la création d’une force anti-putsch qui est en gestation pourrait intervenir au besoin en Afrique de façon générale et dans l’espace Cédéao en particulier. « On est au 21e siècle, c’est inadmissible les coups d’Etat », a-t-il asséné. Poursuivant, il ajoutera : « on ne peut pas penser que pour arriver au sommet de l’Etat, c’est fast-track. Il y a des procédures pour être chef d’Etat. Il faut qu’on soit tous des républicains ».
Pour sa part, Macron dira que c’est un instrument extrêmement efficace pour lutter contre les déstabilisations dans la région où des groupes militaires ont exploité parfois l’affaiblissement de l’Etat pour prendre le pouvoir.
Alors, la question qui se pose est de savoir à quoi sert la création d’une force anti-putsch alors que le Sahel est sous menace des forces du mal. Ne serait-il pas utile de créer une force anti-terroriste à la place de cette fameuse force anti-putsch ou encore mieux une force anti-corruption ? Ce que ces chefs d’État ignorent est que si les coups d’Etat sont applaudis par le peuple, c’est parce qu’il est profondément déçu de la gestion des dirigeants. La Cédéao qui est censée être l’arbitre. Mais elle reste un éternel arbitre qui siffle toujours en retard et ignore les causes de la faute.
Songer à la création d’une force anti-putsch est un véritable vaudeville car les raisons des coups de force sont liées à la mauvaise gouvernance, au non-respect des Constitutions comme le cas d’Alassane Ouattara et Alpha Condé avec des éventuels troisièmes mandats au vu et au su de la Cédéao.