Installée entre les jeunes filles et garçons qui embouchent le même tube faisant fi à tout risque de maladies buccales ou autres maladies transmissibles par la salive, telle que les hépatites.
La consommation de la chicha s’est transformée en un phénomène de mode où tirer une bouffée détermine le niveau de « civilisation » ou tout simplement le rang social (sic). Naturellement dans de pareille circonstance, la jeunesse est la cible la plus vulnérable à l’addiction comme c’est le cas avec d’autres produits narcotiques, notamment la drogue ou le chanvre indien. Et se procurer une dose devient sa préoccupation majeure, quitte à commettre l’interdit pour se la procurer.
Au demeurant, la lecture de cette décision interministérielle peut se faire sous les deux angles juridico-religieux et sanitaires. En effet, au regard de l’aspect nocif, la chicha figure parmi les produits narcotiques proscrits aussi bien par la loi que par les principes religieux. À cet effet, sa consommation peut se relever être une véritable cause de trouble à l’ordre public, aussi et surtout un problème de santé public. Selon les spécialistes et autres professionnels de la santé, une bouffée de chicha contient 20 fois plus de goudron, 10 fois plus de monoxyde de carbone, trois fois plus de nicotine que la cigarette classique. Autant de produits cancérigènes dont les conséquences sont plus que jamais dramatiques sur la santé de l’être humain. Rien que pour cela, la décision d’interdiction, de distribution, de vente et de consommation de la chicha est une très belle initiative qu’il faille saluer en applaudissant des deux mains.
Seulement voilà, le Révolté d’un jour a envie de dire que cette décision risque, et à fort raison, d’être considérée par ces détracteurs comme une manœuvre populiste encore fomentée par les autorités de la transition pour se donner une bouffée d’oxygène face aux multiples défis auxquels elles sont butées. En effet, les attaques meurtrières contre l’armée et les civils par les groupes terroristes, l’affaire des 49 soldats ivoiriens et la bonne conduite de la transition sont autant de préoccupations « sérieuses » à résoudre que de nous ouvrir encore un front polémique.
Eh oui polémique pour la simple raison que prendre une telle décision est une chose, mais son application en est une autre. J’ai envie de me poser la question comment les autorités vont-elles s’y prendre quand on sait que plein de produits nocifs sont prohibés, mais que l’on en consomme sans gêne, tels que la drogue ou encore……. « Primpin » (l’alcool) ?
Les autorités de la transition gagneraient en crédibilité si de mesures concordantes étaient également prises contre la cigarette, l’alcool et même aller encore plus loin pourquoi pas avec les maisons closes ? Eh oui soyez courageux et interdisez « Primpin » aussi pendant qu’on y est. On verra si vous avez la niaque ! Autrement, le Révolté d’un jour a le sentiment d’un goût d’inachevé.