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Assimi-Choguel : le duo patriotique et d’espoir qui écrit une nouvelle page glorieuse de l’histoire du Mali !
Publié le mercredi 24 aout 2022  |  Le DEMOCRATE
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© Présidence par DR
Premier Conseil des Ministres du gouvernement Choguel K Maiga
Bamako le 16 juin 2021. Le président de la Transition, Assimi Goïta, a présidé son premier Conseil des ministres au palais de Koulouba, ce mercredi.
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Ancienne colonie française, les autorités françaises pensaient toujours que le Mali, après son ascension à l’indépendance en 1960, demeure leur propriété. Pour arracher le Mali du joug du colonisateur, le président de la Transition Assimi Goïta et le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga ont mené une lutte sans merci contre les agissements impérialistes de la France, d’une part. Et d’autre part, laver l’affront d’un Mali humilié, trimballé et devenue la rusée du monde à cause de la précédente gouvernance chaotique et cauchemardesque.

Depuis la rectification de la Transition menée par le duo Assimi-Choguel, le fil a cessé de passer entre la France et le Mali. Le combat de la souveraineté et de la libération du Mali a commencé par le discours du PM Choguel Kokalla que beaucoup de Maliens ont qualifié ‘’d’historique’’, prononcé le 25 septembre dernier à la Tribune de la 7ème assemblée générale des Nations Unies. Dans ce discours, Choguel accuse la France ‘’d’abandonner le Mali en plein vol ‘’. Chose qui a davantage creusé le fossé entre Macron et Goïta depuis la mise à la touche du président Bah N’Daw. Surtout que le discours a été prononcé juste à la vielle de la mort du 52ème soldat français au Mali. D’où la réponse très virulente de Macron qui a traité de ‘’honteux les propos des autorités illégitimes issues de deux coups d’Etat’’.

En effet, la signature d’un traité militaire avec la Russie (dont les forces militaires entrainent et participent aux théâtres des opérations au côté des FAMa) et l’inacceptation récente du contingent danois déployé dans le cadre de l’opération Takuba au Mali par les autorités de la Transition ont mis davantage de l’huile sur le feu entre l’Elysée et Koulouba. D’où la réaction du ministre des Affaires étrangères de la France : « La junte remet en cause sur des allégations infondées le déploiement des forces danoises dans la force Takuba. Alors que ce déploiement s’appuie sur une base juridique solide et a fait l’objet du consentement antérieur des autorités maliennes. ». Jean-Yves Le Driant de poursuivre : « C’est un nouveau signe de fuite en avant et je voudrais dire ici avec beaucoup de force que cette junte est illégitime et prend des mesures irresponsables ».

Telle la réponse du berger à la bergère, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop, a jugé « inacceptables » les déclarations de son homologue français. Avant de recadrer Jean-Yves Le Drian: « Les insultes ne sont pas une preuve de grandeur. Je demanderais à M. Le Drian de rester digne aussi, parce qu’avant que la France ne vole au secours du Mali, les Africains sont venus mourir en Europe pour la libération de ces pays. Qu’on arrête cette campagne de dénigrement contre les autorités du Mali. Nous demandons que Paris nous respecte en tant qu’Etat ».


Le Mali frappe un grand coup…

Le ministre Choguel Kokalla Maïga qui, en soufflant dans la même trompette que son ministre des Affaires étrangères, a enfoncé le clou : «… nous n’acceptons pas qu’on nous piétine, qu’on nous méprise. Notre dignité n’est pas négociable. Si la France rappelle son intervention de 2012 qui s’est vite transformée en échec, qu’elle n’oublie pas que ce sont des Africains (surtout Maliens) qui sont morts hier pour libérer la France ». « Nous analysons les situations. De l’assassinat de Kadhafi, en violation de la résolution des Nations unies, à la tuerie de Bounty, en passant Thiaroye, nous observons avec lucidité. Alors, il est temps que la France comprenne que les temps ont changé et qu’il faut changer avec le temps. Il est temps que la France comprenne que les dirigeants actuels du Mali savent ce qui est bon pour leur pays », a laissé entendre le Premier ministre Maïga. Avant de conclure : « Ils exigent qu’on respecte le Mali et c’est seulement à ce prix que la coopération peut se poursuivre en préservant surtout les intérêts et en respectant notre souveraineté pleine et entière ».

Pour ne rien arranger, les autorités maliennes ont expulsé, lundi 31 janvier 2022, l’ambassadeur de France au Mali. Joël Meyer a été sommé de quitter le territoire malien dans un délai de 72 heures. Les relations entre Etats sont fondées sur des rapports de force. Sur ce plan, le Mali l’a joué finement avec la France en expulsant son ambassadeur. Incontestablement, notre pays, à travers le duo Assimi- Choguel, a frappé un grand coup en marquant les imaginations. Une expulsion qui intervient après que le représentant de la Cedeao au Mali, Hamidou Bolly, ait été déclaré « persona non grata » par les autorités maliennes en octobre 2021.

Bon débarras

L’armée française a pu faire son retour en janvier 2013 après son départ de notre territoire en septembre 1961. Ces forces françaises ont été accueillies en grande pompe au Mali. La population malienne a rempli le boulevard de l’indépendance avec les drapeaux français. Les Français allaient nous apporter quelque chose : l’espoir de libérer notre pays. On pouvait lire sur les pancartes ce jour-là : « Merci à Papa Hollande », ‘’merci à la France’’. Des Maliens dans leur euphorie ont même nommé leur enfant François Hollande. Le premier soldat français, Damien Boiteux, mort à Konna, a eu droit à un monument en son honneur et beaucoup d’enfants maliens ont été baptisés ‘’ Damien Boiteux. Tout cela pour dire combien les Maliens ne sont pas ingrats. Combien de soldats maliens sont tombés à Konna et après. Qui d’entre eux a eu droit à un monument ? Mais que s’est-il passé neuf (9) ans après ?

L’espoir des Maliens s’est transformé en désillusion. Le bilan de ‘’Serval’’, transformée en ‘’Barkhane’’, a été un échec total, avec en toile de fond des milliers de morts et la généralisation de l’insécurité qui s’est transportée du Nord au Centre du pays, devenu un far West. C’est pourquoi, dans la recherche de la sécurité intérieure du pays, les autorités de la Transition ont conclu que la solution française n’a pas porté fruit. Le constat de l’échec est patent : 2/3 du territoire échappent au contrôle des autorités maliennes, les attaques se multiplient tous les jours, les djihadistes progressent et frappent au centre et même au sud du pays. Kidal est devenue le sanctuaire et un Etat dans un Etat. Le Mali est divisé.

Face à cet échec, elles ont opté pour la solution des forces russes, en toute souveraineté. Et depuis, la montée fulgurante et spectaculaire de l’armée malienne se fait sentir chaque jour sur les théâtres des opérations. Très irrespectueux des autorités de la Transition qu’il a traitées de tous les noms d’oiseau, le président Français Macron avait annoncé le retrait de Barkhane et de la force ‘’ Takuba’’ du Mali, dans un délai de quatre (4) à six (6) mois. Les autorités de la Transition qui n’entendent pas de cette oreille ont demandé leur retrait sans délai avant de dénoncer les traités et accords de défense avec la France. La semaine dernière, le dernier détachement des forces françaises a quitté définitivement le territoire malien. Bon débarras !

Car tous les analystes des questions sécuritaires sont arrivés à la conclusion qu’aucune puissance étrangère ne fera le bonheur des peuples africains à leur place. Et c’est une nouvelle page dans l’histoire de la coopération militaire entre la France et le Mali, écrite pour les générations futures par le duo Assimi-Choguel. C’est désormais officiel, les bases militaires françaises au Mali sont sommées de quitter le territorial malien. Cette annonce du retrait des troupes françaises au Mali a été très bien accueillie et fêtée par des milliers de Maliens à la place de l’indépendance. Nous, les Maliens avons l’occasion de nous assumer et de prouver au monde entier que la France avait tort de chanter partout qu’elle était indispensable pour la sécurisation de notre pays, indépendant depuis 1960.

Plusieurs analystes géopolitiques et spécialistes des questions sécuritaires africains pensent aisément qu’au-delà du Mali, le Burkina et le Niger doivent s’inscrire dans la même logique. « Nous sommes indépendants et nous devons nous assumer. Personne ne doit venir combattre à la place de nos forces armées qui doivent être fortement équipées jusqu’aux dents et mis dans de meilleures conditions », indiquent-ils. A les en croire, l’indépendance militaire ouvre la voie à l’indépendance économique et au développement en principe. En tout cas, en demandant officiellement le départ de l’armée franco-européenne, Barkhane-Takuba, du territoire malien, le duo Assimi-Choguel a écouté son peuple pour prendre l’avenir des millions de vies en main. La prochaine étape, selon l’avis de milliers de Maliens, est de sortir de la francophonie et jeter les bases d’un pont ambitieux avec le monde anglo-saxon, l’anglais étant unanimement reconnu comme la langue internationale par excellence. C’est la seule voie pour ne pas passer sous les fourches caudines de l’ex-colonisateur, autrement la domination à travers la langue et ses effets transversaux seront toujours là.


Le grand espoir que la révolution malienne a suscité en Afrique et au-delà

Les Maliens n’ont aucune idée de l’espoir que leur révolution a suscité en Afrique et au-delà. Et grâce au duo Assimi-Choguel, c’est un nouvel ordre mondial est en train de se dessiner au Mali grâce à la bravoure du vaillant peuple du Mali et de ses dirigeants. La libération totale et la reconquête de la pleine souveraineté de l’Afrique entière ont commencé au Mali. Rien ne pourra empêcher cette renaissance et cette émergence de l’Afrique pour briser les chaines de l’esclavage et de l’exploitation des peuples africains par Babylone. Aucun obstacle ne pourra empêcher ce phénomène irréversible de prospérer. L’ordre ancien, entretenu par les systèmes néocoloniaux de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), est actuellement dépassé ; mais les pays occidentaux font de la résistance pour maintenir contre vents et marées ce système désuet.

Prise de conscience de la jeunesse africaine

La jeunesse africaine en général, celle malienne en particulier, a pris conscience de sa responsabilité dans ce combat de renouveau. L’Afrique avec ses immenses potentialités est appelée à jouer un rôle central dans le renouvellement de l’ordre ancien. Le combat engagé au Mali contre l’exploitation de l’Homme par l’Homme permettra au peuple malien de servir d’exemple aux autres peuples africains, pour bouter hors de notre continent l’impérialisme et ses suppôts africains. La crise entre le Mali, la France et la Cedeao doit être classée dans le cadre de la géopolitique mondiale. Le monde actuel est dominé par le système capitaliste de marché libéral dominé par les Etats-Unis et l’Union européenne. Le système ne tolère pas les velléités d’indépendance et de quête de souveraineté des pays sous-développés. Le système démocratique se mesure selon le degré de soumission du pays au respect des règles édictées par les pays de domination. La voie choisie par le Mali n’est pas du goût des pays occidentaux et de leurs laquais africains. Le partenariat entre le Mali et la Russie est considéré comme un sacrilège ou un crime de lèse-majesté. C’est pourquoi on met tout en œuvre pour isoler et punir le Mali. La plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest dépendent de ce système. Donc, ils ne font qu’exécuter les ordres et les consignes sans aucune considération de la situation réelle du Mali. Le Mali est considéré comme un pays rebelle qui veut remettre en cause l’ordre mondial établi.

A.Touré

Source: Journal Démocrate- Mali
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