Sur présentation du ministre de l’Economie et des Finances, Alousseini Sanou, le conseil des ministres qui s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 17 août 2022, dans sa salle de délibérations au palais de Koulouba, sous la présidence du colonel Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’Etat, a adopté le projet de loi portant modification de la loi n°2021-071 du 23 décembre 2021 portant loi de finances pour l’exercice 2022.
Le projet de loi modifie la loi de finances pour l’exercice 2022 pour tenir compte :
– du ralentissement de l’activité économique et de la baisse des recettes fiscales suite aux sanctions économiques et financières imposées à notre pays par la Cédéao et l’Uémoa ;
– de la hausse des prix due aux perturbations dans le fonctionnement de l’économie sur le plan international et national.
Ainsi, la modification des recettes budgétaires porte sur l’inscription de recettes addition-nelles d’un montant de 41 milliards 715 millions de F CFA et la diminution de la prévision initiale des recettes fiscales d’un montant de 189 milliards 996 millions de F CFA.
La modification des dépenses budgétaires concerne la prise en compte de nouvelles inscrip-tions se chiffrant à 217 milliards 167 millions de F CFA et la réduction des inscriptions ini-tiales au niveau des dépenses de biens et services, de transferts et subventions et d’investissements à hauteur de 318 milliards 465 millions de F CFA.
Les recettes budgétaires s’élèvent ainsi à 1982 milliards 440 millions de F CFA dans la loi de finances rectificative contre 2130 milliards 721 millions de F CFA dans la loi de finances ini-tiale, soit une diminution de 148 milliards 281 millions de F CFA tandis que les dépenses se chiffrent à 2647 milliards 28 millions de F CFA dans la loi de finances rectificative contre 2748 milliards 285 millions de F CFA dans la loi de finances initiale, soit une diminution de 101 milliards 257 millions de F CFA.
La loi de finances rectifiée dégage un déficit prévisionnel de 664 milliards 588 millions de F CFA contre 617 milliards 564 millions de F CFA dans la loi de finances initiale, soit une hausse de 47 milliards 24 millions de F CFA.