L’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Hankins, a participé le 22 août 2022, à la cérémonie de signature du renouvellement archéologique de l’accord couplé avec une exposition, qui a mis en exergue les objets saisis par la Douane américaine et retournés au Mali dans le cadre de l’Accord bilatéral des États-Unis d’Amérique et le Mali.
Le Mali et les Etats-Unis ont signé pour la septième fois l’accord bilatéral relatif à l’imposition de restrictions à l’importation de certaines catégories de biens archéologiques et ethnologiques en provenance du Mali.
La cérémonie présidée par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, a lieu au Musée national du Mali. En effet, le phénomène du trafic illicite des biens culturels, bien qu’ancien, a pris, au cours des cinq dernières années, une dimension toute particulière dans les pays du Sahel.
Une étude effectuée dans les années 1990 indique que 80 à 90 % des sites du Delta intérieur du Niger ont été touchés par le pillage. Certains sites ont été totalement détruits, définitivement perdus pour la recherche. Face au danger que représente le pillage et conscient de l’importance du patrimoine dans l’affirmation de l’identité nationale, le Mali a entrepris une politique de protection de son patrimoine archéologique en adoptant des textes législatifs et règlementaires portant protection de son patrimoine culturel nationale et décliné des Conventions internationales et conclu des accords.
C’est ainsi, que le gouvernement des États-Unis d’Amérique et le gouvernement de la République du Mali ont signé un accord (un Protocole D’accord d’Urgence), le 19 septembre 1993, sur les restrictions à l’importation de matériels archéologiques de la vallée du Niger et des Falaises de Bandiagara pour la première fois. Et en 1997, les deux pays ont conclu un accord bilatéral, modifié et prolongé chaque cinq-ans, qui impose des restrictions à l’importation de matériel archéologique du Mali aux États-Unis.
Ces restrictions à l’importation visent à réduire l’incitation au pillage et au trafic illicite d’objets culturels maliens. Cet Accord, est renouvelé pour la sixième fois, en septembre 2017, en raison de son impact positif dans le cadre de la lutte contre le pillage des biens culturels. « Pour nous notre collaboration avec le ministère de la Culture est très important, car pour nous la culture est une pièce de la stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent. C’est par la culture qu’on peut célébrer la malieneté d’un pays de secret divers », explique l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali.
Selon lui, ce partenariat est très important parce que dit-il, il est important pour tous les Maliens d’être en connaissance de leur histoire, de la culture ancienne, mais aussi vivante. C’est important aussi pour créer un pays stable, et créer une force par sa diversité.
Par ailleurs, l’exposition des objets saisis par la Douane américaine et retournés au Mali se compose d’artefacts issus de fouilles scientifiques et du pillage des sites archéologiques. Elle ambitionne de contraster les résultats et de montrer que seules les fouilles réalisées dans un contexte scientifique permettent d’apporter des informations complémentaires à la connaissance de notre histoire.
Il s’agit également, à travers cette exposition financée par l’ambassade, d’informer et de sensibiliser les Maliennes et les Maliens à lutter contre le pillage des sites archéologiques et la vente illicite des biens culturels car la protection et la préservation du patrimoine culturel est un devoir citoyen. Aux yeux de l’ambassadeur, l’assistance culturelle du gouvernement des États-Unis au Mali est conçue pour promouvoir l’héritage culturel du Mali. Il faut comprendre que le gouvernent des Etats-Unis et le Mali entretiennent d’excellentes relations d’amitié et de partenariat dans plusieurs secteurs notamment le domaine culturel.
Pour le gouvernement américain, le Mali regorge d’importants sites archéologiques, qui représentent les témoignages des civilisations passées.