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Formation militaire de fonctionnaires à Bapho : De nouvelles recrues craignant pour leur vie abandonnent
Publié le samedi 27 aout 2022  |  Aujourd`hui
cérémonie
© aBamako.com par A S
cérémonie de recrutement au Service national des jeunes
Bamako, le 30 Aout 2018 La direction des écoles militaires a abrité, hier, la cérémonie de départ de la cohorte 2018 du 1er contingent des jeunes non fonctionnaires pour la formation commune de base du Service national des jeunes (SNJ)
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Les 807 éléments dont 281 personnels féminins admis à la Fonction publique suivent présentement une formation commune de base et morale. Parmi ceux-ci, 200 sont indisponibles. Motifs : abandon pour cause de manœuvre intense, maladies et cas de crises répétitives. Deux cas de fausses couches dont un grave évacué sur l’hôpital de Ségou. Oui à la formation militaire de base, mais le danger est là lorsque les candidats ne sont pas recrutés sur les exigences militaires.

Après 23 jours passés au Centre d’instruction de Bapho, les nouvelles ne sont pas forcément réjouissantes. Sur 807 fonctionnaires nouvellement admis au concours national de la Fonction publique et retenus pour la formation miliaire de base, plus de 200 sont indisponibles.

Si rien n’est fait pour non seulement réduire la durée de cette formation, le risque de transformer la joie de certaines familles en cauchemar est très grand. Des nouvelles provenant de l’autre côté de Ségou au Centre d’instruction de Bapho où se tient la formation militaire de base des nouveaux fonctionnaires ne sont pas rassurantes.

En effet, depuis le 2 août 2022 dernier, la 3e cohorte du Service national des jeunes a été lancée à l’ex-SNJ sise à Djicoroni-Para par les ministres ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher, et celui de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, Mme Diawara Awa Paul Diallo.

Les 807 éléments dont 281 personnels féminins admis à la Fonction publique y suivent une formation commune de base et morale. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne lors du départ des récipiendaires pour le Centre d’instruction de Bapho, a rappelé aux candidats les missions du Service national des jeunes (SNJ) qui visent à parfaire l’éducation, la formation civique, physique et professionnelle des jeunes en vue de leur participation entière au développement économique, social et culturel ainsi que leur mobilisation pour les besoins de la défense du pays. La formation commune de base vise à forger et à façonner des jeunes pétris du sens de la maîtrise et de la connaissance de soi. Elle porte sur la formation morale en vue de développer les réflexes de la citoyenneté, l’esprit civique, la loyauté, le sentiment patriotique et la culture du don de soi.

Le ministre a mis en exergue la lumineuse vision de la reprise du Service militaire obligatoire par les plus hautes autorités du Mali pour les fonctionnaires à travers le SNJ. L’inadéquation de la formation avec les conditions de recrutement. Nul ne peut contester le fait que les autorités ont décidé de la reprise du Service militaire obligatoire pour les fonctionnaires à travers le Service national des jeunes. Mais la réalité est que depuis quelques semaines, ces jeunes fonctionnaires suivent la formation militaire aux détails près au Centre d’instruction de Bapho. Et le constat est inquiétant après ces 20 jours de formation.

Six mois sans salaire

Plusieurs candidats sont inaptes à la formation. Selon nos sources, il y a plusieurs cas de maladies après la deuxième visite médicale faite au Centre. A cela s’ajoutent plusieurs cas de maladies provoquées par les manœuvres intenses, dont des cas de crises répétitives. Notre source a révélé deux cas de fausses couches dont un grave ayant nécessité une évacuation vers l’hôpital de Ségou pour des soins appropriés. Et le plus scandaleux, la source révèle que le médecin-chef de l’imprimerie du camp n’a pas à sa disposition rien que du Paracétamol et l’Ibuprofène.

Le premier national de la statistique, dépassé par les manœuvres militaires, a abandonné ses camarades en pleine journée sous le coup de la fatigue. Il a dit préférer sa santé à la Fonction publique. Le candidat a décidé de quitter le Centre d’instruction de Bapho en remettant le matériel militaire qui lui avait été remis (kit complet) pour la formation aux instructeurs. Malgré la présence de plusieurs malades dans l’effectif, l’encadrement ne fait pas baisser les manœuvres. Il urge de revoir la durée de la formation, les conditions salariales et sanitaires. Au-delà des souffrances physiques, les candidats n’ont pas le moral au beau fixe à cause du fait que pour les 6 mois que durera la formation, il n’y aura pas de rappel comme s’ils n’étaient pas encore en fonction. Alors que nombreux sont les chefs de famille à avoir abandonné leurs petits boulots après ce concours pour suivre cette formation.Les familles seront laissées pour compte durant 6 mois. Les candidats attendent aujourd’hui la clémence des autorités et appellent les ministres Mossa Ag Attaher, Diawara Awa Paul Diallo et le Secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé à agir au plus vite pour revoir leur situation. Les candidats souhaitent qu’on leur fasse un rappel au fonctionnaire comme ce fut le cas de la 1re et la 2e cohorte du Service national des jeunes.

Nous avons tenté de recouper l’information auprès du ministère du Travail et de la Fonction Publique en vain. «Nous allons vous faire faire le point sur la situation dans la journée» nous a confié un cadre du département. Et plus rien !

Maff. Diarra

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