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Refondation de l’État : Les acquis, défis et perspectives
Publié le mardi 30 aout 2022  |  Le Pays
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Présent à l’ouverture de la Conférence sur les Défis et Perspectives de la Refondation au Mali organisée par l’ Observatoire Citoyen sur la Gouvernance et la Sécurité (OCGS), le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga a expliqué les acquis, les défis mais aussi les perspectives de la refondation au Mali. C’était le samedi dernier.

A l’entame de ses propos, après avoir rappelé l’histoire de la crise sécuritaire au Mali depuis les indépendances, le ministre Ibrahim Ikassa Maïga a insisté sur la volonté des autorités de la transition pour une refondation du Système en vue d’instaurer une gouvernance vertueuse, bâtir des institutions légitimes et reconstruire l’homme malien de type nouveau incarnant les valeurs sociétales et républicaines.


Ainsi, il a rappelé la tenue des Assises Nationales de la Refondation à l’issue desquelles 517 recommandations ont été formulées par les participants.

Le cadre stratégique de la Refondation

Le Ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions a profité de cette rencontre pour expliquer la vision du cadre stratégique de la refondation. Ladite vision est, selon lui, « un Mali nouveau bien gouverné, sécurisé et stable, soucieux du développement durable, du vivre ensemble et respectueux des droits de l’Homme et des valeurs socio-culturelles ».

Pour Ibrahim Ikassa Maïga, « le Mali du Renouveau, le Mali Koura, se bâtira progressivement à travers une mise en œuvre des recommandations collectivement retenues lors des ANR dans tous les secteurs de la vie nationale : les réformes politiques, institutionnelles, administratives et électorales, la défense et de la sécurité, le développement socioéconomique, la bonne gouvernance et la justice, la diplomatie et la condition des Maliens établis à l’extérieur, la promotion des valeurs socioculturelles et des langues nationales, la consolidation de la citoyenneté, de la paix et du vivre-ensemble, etc ».


La priorité des autorités de la transition, selon le ministre Ikassa, c’est doter le Mali


de meilleures conditions de sécurité pour les populations et leurs biens, de meilleurs instruments électoraux pour des institutions politiques et administratives plus légitimes et plus stables, de meilleures conditions de développement socioéconomique et une citoyenneté bien consciente de ses droits et plus responsable face à ses devoirs.

Les défis du gouvernement

Même si l’opposition déplore que les lignes ne bougent pas, le ministre de la Refondation, lui, est fier du résultat du gouvernement. «Le Gouvernement déploie des réels efforts que vous connaissez nonobstant les multiples contraintes et chaque citoyen se doit également de jouer sa partition et d’accompagner le processus en cours qui vise un seul objectif, à savoir relever durablement le Mali pour lui donner les conditions les meilleures pour asseoir sa souveraineté et assurer son émergence dans le concert des Nations », a-t-il laissé entendre.

Malgré ces efforts, beaucoup restent à faire. En tout cas selon le ministre professeur d’université. « Le défi, que dis-je les Défis, sont tellement énormes, à la limite inexpugnables, qu’en fait nous réalisons chaque jour un peu plus que notre Pays fait face à un jeu trouble et à de nébuleux enjeux géostratégiques, toutes choses expliquant toutes ces pressions et tous obstacles dressés contre notre ardent désir de renouveau souverain, d’émancipation et d’épanouissement », a-t-il indiqué.

La complicité de la France dans la crise malienne

Après des communiqué du gouvernement, la lettre du Mali aux Nations Unies accusant la France de complicité avec les terroristes, le ministre Ibrahim Ikassa, à son tour, affirme que le Mali est victime de complicité. « Pendant tout ce temps, nous refusions d’accepter la triste réalité que la crise dite multidimensionnelle était créée et entretenue, que la partition du Mali avait été voulue et planifiée, que nos Forces de défense et de sécurité étaient garrotées et émasculées à dessein, et que pire, la lutte contre le terrorisme qui justifiait tout n’est qu’une lugubre Comedia Del Arte ; et l’on découvre finalement l’inacceptable et l’inconcevable rapport de complicité, que dis-je de véritable statut commanditaire du terrorisme, de notre désormais ancien partenaire stratégique attitré en la matière », a-t-il laissé entendre avant de rassurer «Mais, rassurez-vous, nous nous assumons et nous continuerons de nous assumer ».

Pour lui, les résultats de la rectification de la trajectoire de la transition sont bons après un an. Parmi les acquis, il a cité, entre autres : la Refondation du système de défense et de sécurité pour notre dignité et notre honneur ; la Refondation de la diplomatie et de l’affirmation de notre souveraineté ;la Refondation de notre système politico-institutionnel, avec la rédaction en cours d’une Nouvelle Constitution et la création de l’Autorité indépendante de gestions des élections (AIGE) ;la Refondation de la justice pénale et de la lutte contre la corruption et l’impunité ; la Refondation de la gouvernance financière et économique, avec la tendance vers une autonomisation des ressources de l’État, malgré six mois d’embargo économique et financier illégal et injuste ;la Refondation de la politique socioéconomique avec une production record de coton, le décollage du trafic ferroviaire ;la Refondation de la production nationale et de la consommation des produits nationaux ; la Refondation de la communication gouvernementale systématique à l’endroit de l’opinion nationale et de la communauté internationale ;la Refondation des examens et concours de l’État, ainsi que le retour vers les valeurs sociétales positives pour mieux nous incarner ;


– la Refondation de la Citoyenneté, avec la naissance de l’esprit du Maliden Koura (Nouveau citoyen malien), qui a confiance en la gouvernance, qui a confiance en soi et qui a foi en l’avenir. « La refondation tant prônée et tant souhaitée est un vaste chantier qui appelle à ses pieds tous les Maliens dans un esprit résolument patriotique. Elle ne se fera pas sans la sensibilisation, la conscientisation et l’implication de toutes les Forces vives du Pays, les jeunes, les femmes, les universitaires, les fonctionnaires, les retraités, les élus, les Maliens de la diaspora, le secteur privé, les populations rurales et urbaines, les partis politiques, les syndicats, la société civile, les légitimités traditionnelles, coutumières et religieuses, … bref, l’ensemble des citoyens afin d’affirmer les nouvelles perspectives pour l’avenir de notre Pays », a indiqué le ministre de la Refondation de l’État.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS
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