Le président de la République, Emmanuel Macron, a demandé ce jeudi aux diplomates de riposter face aux attaques virales que subit la France sur les réseaux sociaux, notamment en Afrique.
Emmanuel Macron a exhorté jeudi les diplomates français à être "plus réactifs" sur les réseaux sociaux pour mieux riposter aux attaques que subit la France en direction des opinions publiques, notamment en Afrique. "Notre pays est souvent attaqué et il est attaqué dans les opinions publiques, par les réseaux sociaux et des manipulations", a observé le chef de l'Etat, dans un discours devant les ambassadeurs français réunis à l'Elysée.
C'est le cas en particulier en Afrique où "le narratif, russe, chinois ou turc" vient expliquer aux opinions publiques "que la France est un pays qui fait de la néo-colonisation et qui installe son armée sur leur sol". La riposte passe d'abord par une "vraie politique partenariale" avec les pays visés, mais "je pense que, collectivement, nous devons être beaucoup plus réactifs, beaucoup plus mobilisés sur les réseaux sociaux", a insisté le président de la République.
CAMPAGNES DE DÉSINFORMATION AU MALI
"Il ne s'agit pas de faire de la propagande", a-t-il fait valoir, mais de contrer les "propagandes anti-françaises" et de "combattre les narratifs mensongers, les informations fausses et défendre la réalité de notre action". "Aujourd'hui on subit trop, on ne fait pas assez", a estimé Emmanuel Macron devant les ambassadeurs et ambassadrices français.
Le chef de l'Etat, qui a appelé à "assumer une stratégie d'influence et de rayonnement de la France", a exhorté à "mieux utiliser le réseau France Médias Monde, qui est absolument clé, qui doit être une force pour nous". France Médias Monde regroupe notamment la chaîne d'information France 24 et la radio RFI.
Sur les réseaux sociaux, la France a notamment été visée par des campagnes de désinformation au Mali, sur fond de tensions diplomatiques entre Paris et Bamako. De nombreuses fausses informations y avaient ainsi circulé de manière virale en 2021, portant sur les agissements supposés des troupes françaises dans le pays