Dans le but d’amener les enfants à abandonner les sites d’orpaillages au profit de l’école, l’Association pour le Développement de Piama, Tambleni Lassenibougou et Gnigolasso (ADPTLG), a initié un projet qui vise à recomposer les meilleurs élèves de ces quatre villages. En effet, cette première édition a été l’occasion pour 41 élèves, ainsi que les directeurs des quatre écoles, d’être récompensés pour leurs efforts dans l’apprentissage et dans l’enseignement durant l’année scolaire 2021-2022. Aussi, le meilleur de chaque école a été sélectionné pour une colonie de vacances à Bamako.
Ces élèves et responsables d’écoles ont reçu leurs récompenses lors d’une cérémonie de remise qui a eu lieu à Piama, (Kadiolo), le 30 août 2022, en présence des autorités traditionnelles, locales, notamment le 3ème adjoint au maire de Fourou, M. Sanogo et le Directeur du Cap de Fourou, M. Togola. Ces derniers ont beaucoup apprécié l’initiative et souhaitent qu’elle soit pérenne et qu’elle soit également un exemple pour les autres villages, et toute la commune. Cette initiative dont l’objectif, pour l’ADPTLG, est d’amener les élèves et les parents à prendre conscience que l’école demeure l’alpha et l’Omega du développement. Il s’agit de sensibiliser les parents et les élèves sur l’importance de l’école, de récompenser les meilleurs élèves et de leur offrir une colonie de vacances à Bamako.
Aux dires du secrétaire général, M. Coulibaly, cette initiative est due à un constat que ces villages sont situés dans une zone aurifère où l’exploitation traditionnelle de l’or est très répandue, et les salles de classes sont abandonnées par les enfants au profit l’orpaillage, avec la complicité des parents. « C’est pourquoi nous avons initié cette activité pour récompenser les meilleurs élèves pour les encourager », a expliqué le secrétaire général de l’association.
Avant d’ajouter que cela fera aussi prendre conscience aux parents. Cette association, composée des ressortissants des 4 villages de la commune rurale de Fourou, est engagée à œuvrer pour leur développement dont l’éducation est le fondement. Selon l’association, sur une population de plus de 5.000 personnes dont 50% sont des enfants de 0-15 ans, il est difficile d’avoir plus de 15 élèves par classe.
Pour le secrétaire général, M. Coulibaly, on peut avoir 60 à 80 élèves dans les classes de première et quatrième années, mais au-delà de ces classes, il est difficile d’avoir 20 élèves par classe. « Ils abandonnent les classes pour l’orpaillage », a-t-il souligné. Une situation très fréquente dans les zones aurifères où l’or prend le dessus sur l’éducation. Evoquant l’impact de cette situation sur l’école, il dira que sans école, il n’ya pas de développement, et que les Maliens doivent rapidement trouver une solution à ce phénomène. « C’est l’avenir du Mali qui est en danger. Les parents sont les premiers responsables. C’est par manque de moyens qu’ils poussent les enfants à l’orpaillage. Mais je crois qu’ils ont tort en faisant cela. C’est l’avenir des enfants qui est hypothéqué. Que deviendront-ils quand ils seront des adultes sans aucune formation et éducation ? », s’est-il interrogé.
Par ailleurs, rappelons que cette initiative de l’association a été appréciée par la société des mines de Siama. Elle a offert à l’association, des fournitures scolaires d’une valeur de 711. 487 FCFA.