Quand les autorités commencent à interdire des choses nuisibles pour notre société, certainement, elles ont le pouvoir d’interdire les choses les plus enclines à faire du Mali l’incarnation de la poubelle, de la misère. On parle de sécurité alimentaire.
Bravo ! Aux autorités pour les dons en nourriture aux populations meurtries par les assassins. Mais la sécurité alimentaire ne saurait être crédible et pérenne que par la voix des terres arables sans engrais chimiques. Il y a plusieurs années que j’observe les Maliens que nous sommes et je suis triste, très triste.
Une Malienne qui achète une tomate, réclame un sachet plastique ; celui qui achète un sachet plastique d’eau réclame un sachet plastique ; l’autre qui achète une boisson dans une bouteille en plastique veut un sachet plastique… Comme si le plastique était le signe absolu de la réussite !
J’ai été effaré par les îlots de déchets plastiques que j’ai photographiés durant des années sur le fleuve Niger. Faites un tour s’il vous plaît à Bamako, Gao, Tombouctou, Ségou, Mopti, Sikasso, Kayes, Kati… J’en passe volontiers…
Chères autorités. Puisque nous ne sommes plus dans ce Mali où chaque cadre attendait le soir de recevoir sa valise des mains du commerçant de produits illicites, il est plus que temps d’interdire le plastique au Mali pour stopper cette tragédie qui ne dit pas son nom.
Ne dit-on dit pas au Mali qu’au lieu d’en vouloir à la poule d’avoir chié dans ton lit, va voir ce qu’elle fait dans le sien ?