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Lutte contre le terrorisme : Ces défis qui attendent le président Goïta !
Publié le jeudi 8 septembre 2022  |  Le Point
Rencontre
© aBamako.com par AS
Rencontre entre le président Assimi Goïta et la délégation des Nations Unies en visite au Mali
Bamako, le 24 octobre 2021. En mission de suivi et d`évaluation au Mali, la délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies a été reçue à Koulouba par le chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta.
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Sous leur treillis et équipement de force spéciale, laissant le front de lutte contre les « fous de dieu », ils se sont déployés sur les points stratégiques de la capitale pour la prise du pouvoir par la force, le 20 août 2020, justifiant cela par l’«incapacité de d’IBK» à sécuriser les populations et leurs biens sur tout le territoire national.



Ils l’ont dit: «Peuple et amis du Mali, au regard de la dégradation continue de la situation sécuritaire qui menace les fondements même de notre Nation, de l’incapacité manifeste du pouvoir de monsieur Ibrahim Boubacar Kéita à unir les Maliens pour faire face efficacement à la situation, et suite à l’exaspération des différentes couches sociales de la Nation, le Conseil national du Salut public (CNSP) a décidé d’assumer ses responsabilités devant l’histoire, la communauté nationale et internationale», selon les déclarations, aux premières heures, du porte-parole des militaires, le Colonel Ismaël Wague.

Le pouvoir entre les mains du Colonel Assimi Goita et ses camarades du CNSP, la place est maintenant aux démonstrations de muscles et de quoi ils sont capables. Mais pendant que le colonel, le désormais chef suprême des Armées travaillait à d’abord sécuriser le fauteuil ‘’accaparé’’, les « individus armés non-identifiés » poursuivaient leurs actes de terreur sur le terrain.

Au Mali, les attaques des militants islamistes contre les civils n’ont fait qu’augmenter. Il en va de même pour les décès de civils : davantage de personnes ordinaires sont tuées par les islamistes, les militants.

« Les décomptes pour chaque année augmentent d’année en année », déclare Héni Nsaibia, chercheur principal couvrant la région du Sahel en Afrique de l’Ouest pour le projet Armed Conflict Location and Event Data (Acled).Pour recueillir ces données, l’Acled s’appuie sur un réseau d' »informateurs et de professionnels » ainsi que sur les rapports des médias, mais M. Nsaibia affirme que le suivi de la violence est particulièrement difficile au Sahel en raison de « la désinformation menée par la Russie, et les États eux-mêmes alimentent souvent les médias avec de faux rapports pour les faire paraître plus performants qu’ils ne le sont réellement ».

La Russie, qui soutient les autorités de la transition malienne, a toujours nié ces allégations par le passé. Il s’agit d’un problème classique, que l’on appelle parfois la question des « morts disparus », explique M. Nsaibia de l’Acled. « La violence sanctionnée par l’État n’est pas signalée, mais parfois même présentée comme ayant été perpétrée par quelqu’un d’autre. »

Selon lui, le manque de fiabilité de la couverture médiatique constitue un obstacle majeur, tout comme les lieux souvent éloignés et ruraux où se déroulent ces attaques dans les pays du Sahel – sans compter que « les communautés craignent de s’exprimer ».

Dans certains cas, les lignes entre l’acteur étatique et la milice civile peuvent également sembler floues.Arrivée en catimini à la tête du pays, le « Messie » et ses « apôtres » multiplient les prises de mesures dans le but de remplir leur promesse de recouvrer l’intégrité du territoire malien. « Nous avons pris la résolution de traiter le mal à sa source en mettant en œuvre une thérapie à double action », semble déclarer le Colonel Assimi Goita qui s’est lancé dans l’achat d’avions de combats et de transports de troupes pour les FAMA.

L’action consiste à traquer jusqu’à leur dernier retranchement ceux qui refusent de comprendre «et s’obstinent à semer la terreur dans (les) villes et campagnes. »

Pour mener, donc, le combat contre les attaques armées, le Gouvernement de la transition, a opté pour une approche qui s’articule sur cinq piliers. Il s’agit, notamment, de la réorganisation opérationnelle de l’action militaro-sécuritaire, du développement de la dimension holistique de la réponse nationale, du renforcement de la coopération militaire et du partenariat stratégique, de l’opérationnalisation des réformes structurelles de la sécurité nationale et de l’offre de dialogue.

Dans le cadre de cette lutte, il y a eu la création des régions ‘’militaires’’, afin de mieux lutter contre le terrorisme.En plus de ces actions, le Gouvernement est engagé dans le renforcement de l’équipement des forces armées nationales. Car à ce jour, beaucoup de commandes de matériels sont déjà faites et qui sont en cours de livraison progressivement.

Pour ce qui est de la coopération militaire avec d’autres pays, le Gouvernement informe qu’il entend l’étendre à d’autres partenaires. Dans ce sens, plusieurs missions de prospections ont déjà été envoyées dans divers horizons », et « cette dynamique diplomatique se fait en toute discrétion sans tambour ni trompette. Une autre stratégie adoptée par la transition, est la création de zones d’intérêt militaire et l’interdiction de commercialisation de certaines motos et leur circulation dans certaines localités du pays.

Cette lutte contre l’hydre terroriste ne concernant pas seulement les Forces de défense et de sécurité, le président Goita a eu des rencontres avec les composantes de la Nation, notamment, les chefs coutumiers, les religieux, les politiques, appelant chacun à jouer pleinement sa partition, son rôle. Comme quoi, les défis sont énormes. Mais reste à savoir si le temps permettra de mettre cet ambitieux programme en place, afin de redonner le sourire aux populations des régions du Nord et du Centre fortement impactés par cette guerre contre le terrorisme.

Le Point
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