Le mandat de dépôt décerné contre l’ancienne ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, en détention provisoire depuis un an au Centre de détention pour femmes de Bollé pour participation présumée dans l’affaire de “l’avion présidentiel” et “des équipements militaires”, a été renouvelé fin août ; une décision prise par les autorités judiciaires pour, semble-t-il, rester en règle vis-à-vis de la loi. Toutefois, la nouvelle du renouvellement du mandat de dépôt douche l’espoir de tous ceux qui entrevoyaient le bout du tunnel pour l’ancienne locataire de l’Hôtel des finances qui, en début de semaine dernière, adressait une lettre ouverte au président de la Transition, chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta, et dans laquelle elle s’est de nouveau disculpée avant de demander, à défaut d’un non-lieu pur et simple, au moins un procès rapide pour laver son honneur ou une mise en liberté provisoire eu égard à son âge avancé et à sa santé chancelante.
Manifestement, les autorités judiciaires ne sont pas du même avis que Mme Bouaré qui vit les affres de la détention provisoire et le sentiment de culpabilité vis-à-vis des siens qui pourraient encore douter de sa bonne foi d’avoir servi le Mali avec dignité, loyauté et sincérité.