Suite à une forte pluie, les habitants de Dialakorobougou ont été surpris, samedi 10 septembre 2022, par une inondation. Le bilan de l’intempérie fait état de 19 familles sinistrées, dont un total de 87 personnes touchées.
Alertés, des agents de la protection civile et leurs équipements ont été dépêchés dans la zone, selon le communiqué publié par la direction régionale de la protection civile de Koulikoro. « Inondation à Dialakorobougou. Ce jour samedi 10 septembre 2022, très tôt dans la matinée, les secours des centres de N’Tabakoro, Koulikoro et celui du fluvial de Bamako, ont été engagés pour une opération de sauvetage des sinistrés à la suite d’une inondation ». Ce drame est survenu à la suite d’une forte pluie enregistrée dans la nuit du samedi, indique le communiqué. Au total, 2 ambulances, 1 camion-citerne d’incendie, 1 scooter, et 3 véhicules des trois centres ont été mobilisés pour la réussite du travail. L’opération de sauvetage a nécessité la mobilisation de 21 sapeurs-pompiers. Dans l’annonce faite par la Direction régionale, il ressort que le « bilan fait état de 19 familles avec un total de 87 personnes » touchées par l’évènement. Aussi, les secours ont-ils sauvé et mis en sécurité 9 personnes. Ces données viennent corroborer l’alerte qui a été récemment faite par la direction nationale de l’hydraulique. La structure avait singulièrement appelé les populations riveraines des localités à la vigilance et à la prudence courant cette période de forte pluie. Partant des explications fournies par la direction, il est malheureusement probable que d’autres inondations se produisent encore dans le pays. D’ores et déjà, le pays recense une pluviométrie très importante. En 1967, le Mali a enregistré 6,87 mètres. Pour la saison pluvieuse 2022 en cours, le pays se retrouve déjà, à la date du 4 septembre dernier, avec un niveau d’eau de 6,38 mètres, selon les précisions. Sur la question, le Directeur national de l’hydraulique, Djoourou Bocoum, s’est exprimé sur le plateau de l’Ortm : « Tout laisse croire que nous allons atteindre le niveau de 1967 dans le bassin du Bani. Nous avons déjà activé les comités de veille sous le leadership des autorités au niveau des régions, des cercles et dans les communes avec des partenaires et des services techniques. Aujourd’hui à Sofara, dans la région de Mopti, il y a certains bâtiments publics qui sont déjà sous les eaux. Les édifices publics sont déjà menacés », informe le directeur. Puis d’indiquer ceci à ses compatriotes : « Il est évident que le niveau d’eau va atteindre un niveau qu’on n’a jamais atteint depuis 1961 dans le bassin du Bani. C’est dire aux populations d’évacuer les zones, parce que l’eau va monter. Il n’y a rien à faire à ce niveau. Il y a des villages qui sont déjà sous les eaux dans la zone de Sofara ».