Alors que les parents et les élèves se préparent pour la reprise effective du chemin de l’école, prévue pour le 3 octobre prochain, les membres des Coordinations des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 du district de Bamako brandissent leurs armes. Ils se plaignent du non-paiement de leurs rappels et annoncent une grève de 8 jours à partir du lundi 3 octobre prochain.
En terme clair, la reprise de l’année scolaire 2022-2023 s’annonce mal dans le district de Bamako, capitale du Mali. Aux membres du ministère de l’Education nationale, voire ceux du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social d’apaiser le jeu. Les deux départements sont invités à jouer pleinement leurs rôles afin d’éviter des perturbations de cours courant les deux semaines suivant la rentrée scolaire. En tout état de cause, les armes brandissent par les syndicalistes seraient tendues. Les membres de la Coordination des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 s’apprêtent au boycott de la rentrée prochaine. La seule possibilité pouvant empêcher cela est le paiement effectif des rappels que réclame la corporation syndicale. Dans un communiqué publié hier mardi 13 septembre, les syndicalistes ont voulu être clairs sur la question : « Nous, coordinations des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 du district de Bamako (Sypesco, Syneb, Synefct, Synesec, Syldef, Fenarec, Coses), exigeons le paiement immédiat et effectif des rappels concernant tous les établissements publics notamment le préscolaire, le fondamental et le secondaire dans le district de Bamako ». Aussi, indique-t-on dans le communiqué, les coordinations des syndicats de l’éducation, bien que disposées au dialogue, se réservent le droit de « boycotter la rentrée scolaire » 2022-2023. Ce n’est pas tout, les membres des coordinations annoncent se réserver le droit « d’observer une grève de 8 jours, soit 192 heures allant du lundi 3 au mercredi 5 octobre 2022 et du lundi 10 au vendredi 14 octobre 2022 inclus, si la revendication n’est pas satisfaite ». La balle se trouve ainsi dans le camp des autorités de la transition. Seront-elles en mesure d’éviter des perturbations ?