Le dénouement de l’affaire des militaires ivoiriens détenus au Mali n’est visiblement pas pour demain. En témoignent les mesures qui se suivent du côté de chacun des deux Etats concernés. Au lendemain de la décision du Conseil National ivoirien de Sécurité de saisir la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest ( CEDEAO) pour que cette institution sous-régionale organise une réunion extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement sur cette crise, les autorités de la transition du Mali elles, ont sorti un communiqué dans lequel elles disent n'être nullement concerné par cette procédure devant l'instance communautaire.
« À la décision du Gouvernement ivoirien d’avoir transformé un dossier judiciaire en une crise diplomatique, et par conséquent de saisir la CEDEAO, le Gouvernement de la Transition souligne qu’il n’est nullement concerné par cette procédure devant l'instance communautaire. » a indiqué le communiqué signé du colonel Abdoulaye MAIGA, le premier ministre intérimaire. Le même communiqué datant du 15 septembre 2022, ajoute que le gouvernement de la transition du Mali indique à la CEDEAO que cette affaire est purement judiciaire et bilatérale. « Il met en garde contre tout instrumentalisation de la CEDEAO par les autorités ivoiriennes pour se soustraire de leur responsabilité, vis-à-vis du Mali. » peut-on lire dans le communiqué dont la chute indique que pour le respect de sa souveraineté, sa sécurité nationale et aux intérêts vitaux de son peuple, le gouvernement de la transition ne cédera à aucun chantage ou intimidation.