Entre 2002 et 2007, il y a eu en Commune II une grande spéculation foncière du maire Mahamadou Diallo. Mais jusqu’ici, l’édile n’a jamais été inquiété. Des espaces prévus pour le maraîchage ont été attribués, ceux pour des structures d’utilité publique ont été attribués pour en faire des habitations. Pour tirer au clair cette grande magouille des parcelles, une commission a été mise en place par décision N°0036/ MATCL-SG du 27 février 2004 du ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales.
La commission comprenait des représentants de six (06) structures dont deux (02) départements ministériels. Elle avait pour mission entre autres: recenser l’ensemble des détenteurs de titres de propriétés dans les zones de lotissement de Bougouba et Sotuba, examiner l’ensemble des décisions d’attribution de parcelles prises par le maire de la Commune II; faire le point des constructions autorisées ou non des parcelles litigieuses. Enfin, proposer des solutions pour les règlements des cas de litiges et des sanctions pour les violations aux différentes réglementations en la matière.
Évidemment, la commission de réflexion a déposé un rapport à l’Administration territoriale. Durant quarante-cinq (45) jours, la commission a mené des investigations à travers les documents de plaintes, les déclarations verbales et la tenue des deux (02) Assemblées générales au Foyer des jeunes de Quinzambougou et au quartier Bougouba. La commission a enregistré cinq cent soixante (560) plaintes qui ont révélé cinq (05) formes de litiges et revendications.
D’abord, des revendications de lots à usage d’habitations, formulées par trois cent quarante (340) maraîchers sur leur jardin respectif et par les populations de Bougouba au nombre de trente-quatre (34).
Le litige de chevauchement des titres fonciers, les attributions de trois cent quarante-huit (348) parcelles, d’une seule et même parcelle à plusieurs bénéficiaires à la fois ? Il y a eu quatre cent trente-cinq (435) attributions. Les détenteurs de multiples convocations n’ayant pas reçu de parcelles sont au nombre de 3 797 personnes.
Décidément, la Commune II n’a pas bonne presse dans la gestion domaniale. Elle défraie la chronique. Ces zones des quartiers de Bougouba et de Sotuba (délaissées), mises en jachère par le colonisateur, attribuées par les «démocrates sincères et convaincus» font l’objet d’inondations. La quasi-totalité des constructions sont inhabitées et inaccessibles pendant l’hivernage et pendant la saison sèche, souffre de l’insécurité.