Le phénomène de la consommation de drogue chez les jeunes dans les logements sociaux notamment à N’Tabacoro prend des proportions très inquiétantes. Les maisons inoccupées ou en chantiers constituent des QG. Des jeunes de 13 ans s’adonnent à cette pratique profitant de l’impuissance des parents ou de leur absence de la cité dortoir.
La pratique est profondément ancrée au sein de la jeunesse à telle enseigne que les parents commencent à s’inquiéter de l’avenir de leurs enfants. L’ancien poste de contrôle de Niamana est le point d’approvisionnement.
De l’avis de plusieurs jeunes interrogés, la pauvreté, le chômage, l’oisiveté ou encore le suivisme sont souvent avancés comme raisons qui les poussent à s’adonner à la drogue.
Le fléau est aussi lié à la délinquance juvénile qui gagne les jeunes, à cause de l’enclavement de cette cité.
Le comble, l’on assiste déjà à des actes de violence dans les établissements scolaires ainsi qu’au décrochage scolaire.
L’opinion des consommateurs de drogues est plutôt négative en ce qui concerne la réglementation. Les consommateurs ne connaissent pas les lois sur les stupéfiants, mais leurs démêlés avec les forces de l’ordre les rendent assez critiques par rapport aux textes en vigueur.
Le contexte est triste et alarmant mais des espoirs sont permis et des opportunités existent (souhaits d’abandon de la drogue, acceptation des usagers par les familles, existence d’organisation de la société civile pour accompagner les usagers de drogues). Il faut saisir ces opportunités pour ne pas jeter l’eau du bain avec le bébé. Une synergie d’action et des approches nouvelles de traitement des usagers de drogues sont à stimuler.
À notre humble avis, il urge que les autorités agissent afin d’endiguer ce phénomène qui est en train de compromettre sérieusement l’éducation de la jeunesse.