En fin de mission, l’administration provisoire du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) faisait face à la presse, le 16 septembre, dans les locaux du Patronat. Objectif : rendre publique la liste du bureau consensuel devant accéder à la direction du conseil, le 1er octobre prochain. C’était à la faveur d’une conférence de presse animée par son Président, Soya Golfa, et son 1er vice-président, Boubacar H Diallo. Ils en ont également profité pour répondre aux allégations d’une dissidence regroupée au sein d’un collectif qui rejette en bloc à fois les nouveaux statuts et règlement et le consensus ayant abouti à la désignation de Moussadeck Bally comme successeur de Mamadou Sinsy Coulibaly. Les mêmes contestataires ont poussé la dissidence au point de mettre en place un collège transitoire parallèle à l’administration provisoire et de déclencher une procédure judiciaire aux fins d’annulation des actes posés par cette dernière. Accusé par la dissidence de rouler pour la France, lors d’un précédent point de presse, le 1er Vice-Président de l’administration provisoire a d’emblée catégorique en mentionnant qu’ils ne sont les valets de personnes d’autre que des groupements professionnels et des conseils patronaux des régions. «Nous n’avons que notre nationalité malienne, contrairement à ceux qui tirent les ficelles de la fronde et qui sont reçus à l’Ambassade de la France à tout moment…Contrairement à eux nous faisons la queue pour avoir le visa», a-t-il ajouté, avant de mettre en garde la dissidence de vouloir profiter de la situation politique du pays pour manipuler l’opinion. « On nous traite de valets de la France tout simplement parce qu’on a décidé de prendre notre dignité, d’assumer et d’assurer la défense du secteur privé à partir de nos moyens. Il y
a eu des tentatives pour nous distraire avant d’avoir le consensus et il y en aura avant le 1eroctobre »
Parlant du malaise consécutif au consensus et les divergences d’approches, il l’explique par les facteurs ci-après : «beaucoup avaient juré qu’on en aurait pas…beaucoup n’ont pas figuré dans le bureau et beaucoup d’autres n’ont pas eu les postes qu’ils espéraient, mais ils ont accepté pour le consensus et l’avenir du CNPM».
Au sujet de la présence de Moussadeck Bally sur la liste des délégués du groupement des commerçants du Mali (GCM), en lieu et place des hôteliers, le président de l’administration provisoire, Soya Golfa, a indiqué que l’intéressé a hérité de son père, Sidy Boubacar Bally, le statut de commerçant. Et de rappeler au passage que plusieurs membres du CNPM sont polyvalents, c’est-à-dire membres de plusieurs groupements.
Par ailleurs, à propos des prétentions des frondeurs à 29 des 39 groupements professionnels, le 1er vice-président de l’Administration Provisoire s’inscrit en faux et soutient que «34 des 39 groupements» sont acquis à la cause du consensus, dont des groupements comme celui des libraires qui aurait déjà quitté le navire de la dissidence. Le premier vice-président soutient en outre que contrairement aux bruits qui courent, l’arrêt des activités de l’administration provisoire n’a jamais été demandé par la justice.
Interrogé par ailleurs sur la présence de Oumar Diaoura sur la liste des délégués devant élire le nouveau bureau alors qu’il est le porte-parole de la dissidence, la présidente du FENACOM, Mme Berthé Minian Bengaly, explique : «personne n’a obligé Oumar Diaoura, il a accepté de son propre gré d’être éligible avant de rendre public le document en question.
Sur l’abus de mandat de l’administration provisoire, il est revenue à Ibrahima Diawara de répliquer ainsi : «Nous avons trahi et n’avons de compte à rendre à personne que nos groupements professionnels qui nous ont désignés président pour défendre leur intérêt. Nous n’avons jamais pris d’engagement envers personne».