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Me Mountaga Tall au sujet de la plainte du Mali : « C’est aussi l’honneur de la France que d’accepter un débat…»
Publié le mercredi 21 septembre 2022  |  Le Pays
ONU:
© aBamako.com par MS
ONU: le M5-RFP demande que la plainte du Mali contre la France soit inscrite à l’ordre du jour de la prochaine séance du Conseil de sécurité.
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Face à la presse hier à la Maison de la Presse, le mouvement hétéroclite s’est prononcé sur les sujets brûlants de l’actualité, notamment la saisine du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) par le Mali d’une plainte contre la France, le dossier des mercenaires ivoiriens en détention ici au Mali et la perspective d’un sommet de la Cedeao à New York, aux États-Unis d’Amérique. Le mouvement dont est issu le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a exprimé tout son soutien à la démarche des autorités maliennes.

Soutien ferme du mouvement hétéroclite aux autorités de la transition. Cela, non seulement dans le dossier de la saisine du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) par le Mali d’une plainte contre la France, mais aussi dans le dossier des mercenaires ivoiriens et la perspective d’un sommet de la Cedeao à New York, aux États-Unis d’Amérique. C’est en tout cas ce qui est ressorti du point de presse du M5, hier.


Le M5 réclame l’inscription de la plainte du Mali dans l’ordre du jour du Conseil de sécurité de l’ONU

D’abord, parlant du dossier de la plainte contre la France, Me Mountaga Tall revient sur les accusations du Mali contre la France de Macron. Ce pays dit ami du Mali est accusé « des violations répétitives et fréquentes de l’espace aérien par les forces françaises qui y font voler des drones, des hélicoptères militaires et des avions de chasse sans autorisation des autorités maliennes … S’y ajoutent des cas de falsifications de documents de vol, des cas d’atterrissage d’hélicoptères dans des localités hors aérodrome, d’extinction de transpondeurs … » .

A croire Me Mountaga Tall, ces graves accusations ont toutes été documentées et « un tableau listant les incidents aériens depuis l’annonce du retrait de Barkhane » a été remis au Conseil de sécurité.

Ce que déplore le M5-RFP, c’est que depuis la saisine officielle du Conseil de sécurité, la plainte du Mali n’a connu aucune évolution significative. « Face à de telles accusations qui constituent, au sens du Droit international, une agression contre le Mali, le Conseil de sécurité ne peut, ne doit accepter que des entraves soient posées à l’examen de faits aussi graves que circonstanciés. Il est important que l’organe des Nations Unies en charge de la préservation de la paix connaisse des accusations formulées et ouvre un débat à leur sujet », a laissé entendre le M5-RFP.


A ce niveau, le mouvement hétéroclite demande à ce que la plainte du Mali contre la France soit inscrite, sans délai, à l’ordre du jour de la plus prochaine séance du Conseil de sécurité. « Le traitement impartial ou non de ce dossier engage la crédibilité de l’Organisation des Nations Unies qui ne doit pas faire de traitement différencié entre les grandes puissances et les autres États membres ou protéger un État agresseur. C’est aussi l’honneur de la France que d’accepter un débat qui devrait l’amener, soit à se disculper, soit à demander pardon », a déclaré Me Mountaga Tall.

Pour ce mouvement de soutien à la transition, le débat Mali -France est déjà en cours partout au monde, sauf au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce que le Mali demande, selon Me Tall, c’est la vérité, rien que la vérité mais toute la vérité ! « Cette vérité qui, aujourd’hui, fait peur », dit-il.

Aussi, le M5 s’est plaint, au cours de son point de presse, de l’attitude du secrétaire général des Nations Unies. « N’est-il pas indicatif à cet égard que l’interview accordée par le Secrétaire général des Nations Unies – Antonio Guterres lui – même à des médias publics français ait fait l’impasse sur cette saisine pourtant actuelle et importante, mais qui pourrait bâillonner le Mali lors de sa prise de parole à l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’ouvre aujourd’hui ? » se pose-t-il la question avant d’ajouter : « le Mali parlera, le Mali prouvera, le monde saura ! ».


La colère du Mali face à l’indifférence de la Cedeao


La Cedeao a-t-elle toujours des dents contre le Mali ? Son attitude le prouve. C’est d’ailleurs pourquoi le M5 a dénoncé son indifférence dans la plainte du Mali contre le Mali. « La Cedeao, officiellement saisie par le Mali qui devrait porter et soutenir ce dossier, observe malheureusement un silence assourdissant alors qu’à l’inverse, elle envisage de tenir un sommet à New York sur le dossier des 46 mercenaires ivoiriens détenus au Mali », a indiqué le mouvement hétéroclite. Aussi, le M5 a dénoncé la volonté des chefs d’État de la Cedeao de tenir un sommet de la zone communautaire. Il a d’ailleurs invité l’organisation commune « à ne pas insulter ses ressortissants, à se ressaisir. Le sommet envisagé devrait porter principalement sur le dossier des mercenaires ivoiriens en détention au Mali … en l’absence du Mali ».

Le message aux autorités ivoiriennes

La Côte d’Ivoire a décidé de saisir la Cedeao pour un sommet extraordinaire de la Cedeao en rapport avec les militaires en détention au Mali. Une saisine rejetée par le Mali. Le M5-RFP s’est aussi prononcé sur ce dossier.

Aux dires de Mountaga Tall, l’unique cadre de règlement politique du dossier reste la médiation de la République togolaise acceptée aussi bien par le Mali que par la Côte d’Ivoire. « Dans ce contexte, il ne sert à rien de « tenter de noyer le poisson » en tirant une phrase légitime et juste du président de la Transition du Mali de son contexte pour en faire un épouvantail voire un repoussoir », a affirmé le mouvement du Premier ministre Choguel Maïga.

Aussi, le M5 trouve « inimaginable que la Cedeao maintienne le Mali suspendu de ses instances et organise un procès » en son absence et en violation flagrante de toutes les règles d’équité et de justice. « Cette instrumentalisation de la Cedeao autorise légitimement le Mali à n’être nullement concerné par la procédure devant l’instance communautaire », a martelé Me Tall qui estime que le dossier des militaires ne peut-être que bilatéral et la Cedeao n’a rien à y voir ou à y faire.


Aux autorités ivoiriennes, le M5 a adressé des conseils précieux. «A l’inverse, le temps est venu pour un règlement définitif de ce dossier dans l’intérêt de tous, de sortir des dénis, des ultimatums, des déclarations va – t’en guerre et des postures guerrières. Il ne reste plus aux autorités ivoiriennes qu’à faire amende honorable dans le cadre de la médiation togolaise en se souvenant que les peuples malien et ivoirien sont des frères unis par des liens variés et multiséculaires », a conclu le M5.

Par ailleurs, le M5-RFP s’est réjoui de l’amélioration de l’état de santé du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS
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