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Edito : La Cedeao mise en garde… !
Publié le vendredi 23 septembre 2022  |  Le DEMOCRATE
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Nouvel épisode dans l’affaire des militaires détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022. Il a commencé juste après l’audience accordée par le colonel-président Assimi Goïta à une délégation nigériane, conduite par le ministre des Affaires étrangères de la République fédérale de Nigéria porteur d’un message du président de la République Fédérale du Nigéria Mahammadu Buhari. Le Président Goïta a fait comprendre à son hôte qu’au même moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses « soldats », elle continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice.

Malheureusement, selon le Président de la Transition, ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali. D’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali. C’est juste après qu’à la faveur d’un Conseil national de sécurité, les autorités ivoiriennes ont exigé la « libération immédiate » des 46 soldats qu’elle estime avoir été pris en otage par les autorités de Bamako et ont indiqué de ne pas user la force mais d’aller vers la politique de la diplomatie. C’est ainsi qu’elles ont demandé à la Cedeao de tenir un sommet extraordinaire afin que leurs soldats soient libérés sans délai. Instrumentalisée jusqu’à la moelle, cette institution envisage la tenue d’un sommet extraordinaire en marge de la session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York pour prendre des sanctions très sévères contre le Mali si les soldats ivoiriens ne sont pas libérés entre temps.

De la réponse du berger à la bergère, le gouvernement malien affirme, dans un communiqué, que l’affaire « est purement judiciaire et bilatérale » et « met en garde contre toute instrumentalisation de la Cedeao par les autorités ivoiriennes pour se soustraire à leur responsabilité vis-à-vis du Mali », selon le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga. La médiation engagée par le Togo est « l’unique cadre de règlement du dossier » et le Mali « n’est nullement concerné par cette procédure devant l’instance communautaire », dit-il. Il accuse le gouvernement ivoirien d’être animé par une « volonté d’adversité » et « d’avoir transformé un dossier judiciaire en une crise diplomatique ». Qu’à cela ne tienne, cette semaine, un ballet des laquais bouffons s’annonce à New York. On les verra bien, ces sans-culottes qui assisteront au sommet de cette organisation moribonde aux ordres, la Cedeao, avec Emmanuel Macron au présidium pour mettre plus bas que terre la dignité, l’honneur et la fierté des peuples africains. Quelle honte !

Alors que toute l’Europe se ligue en soutien à la France aux Nations Unies dans l’affaire qui l’oppose au Mali pour association à des terroristes dans un but de déstabilisation, ni l’organisation ouest-africaine, la Cedeao, ni l’Union africaine n’en font guère leur souci et bien au contraire, elles jouent aux Ponces Pilate en projetant de manière insolite l’organisation à New York d’un sommet extraordinaire pour mettre le Mali au pilori, le dépecer. De quelle malédiction souffre les Noirs pour être ainsi ?

En tout cas, à mon humble avis, le président Alassane Dramane Ouattara, une fois de plus, est dans la diversion et dans la manigance avec cette affaire de ses mercenaires arrêtés au Mali. Il sait mieux que quiconque que la Commission de la Cedeao n’est pas l’organe indiqué dans une affaire de mercenariat. S’il est au sérieux, qu’il saisisse la Cour internationale de justice (Cij) créée par l’ONU pour connaître des différents entre États.

A .Touré
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