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Mme Maïga Sina Damba, ancienne ministre à propos de la SENARE : «Aujourd’hui, le pardon est plus qu’une nécessité pour le peuple malien pour aller de l’avant, il faut qu’on aille vers la paix »
Publié le mercredi 28 septembre 2022  |  Le Républicain
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© aBamako.com par Momo
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Dans le cadre des activités de la Semaine Nationale de la Réconciliation (SENARE), un débat de « questions d’actualité » sur le thème « Réconciliation nationale : Quelle stratégie ? » a été diffusé, le dimanche 18 septembre 2022 par l’ORTM (Office des radiodiffusions et télévision du Mali). Présenté par le journaliste Ardiouma Tina, le débat était animé par le conseiller technique au ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Sociale, Lassana Diakité, le chef de la Mission d’appui à la réconciliation nationale (MARN), Mahamane Maïga et l’ancienne ministre, Mme Maïga Sina Damba, membre du CSA (Comité de suivi de l’Accord). Au cours de cette émission, l’ex- ministre, Mme Maïga Sina Damba, a mis l’accent sur le pardon. « Il faut qu’on se pardonne. Si nous voulons nous en sortir aujourd’hui, le peuple malien a besoin de se pardonner. Aujourd’hui, le pardon est plus qu’une nécessité pour le peuple malien pour aller de l’avant. Il faut qu’on aille vers la paix », a-t-elle dit.

Le conseiller technique au ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Sociale a fait savoir que l’élaboration du document de la stratégie nationale de la réconciliation a été inclusive. Pour preuve, dit-il, toutes les régions du Mali ont été sillonnées pour prendre en compte les préoccupations de la population. Selon lui, les préoccupations de paix à Kayes ne sont pas forcement identiques à celles de Mopti ou de Kidal. A ses dires, le document de la stratégie nationale de la réconciliation est un document du gouvernement.

Par ailleurs, il a mis l’accent sur le rôle de médiation joué par les femmes depuis l’éclatement de la crise en 2012 au Mali. A l’en croire, les femmes sont les victimes de la crise. En outre, il dira que la SENARE ne vient pas du néant. Car, dit-il, c’est lors de la conférence d’entente nationale que les Maliens l’ont réclamée. Il a souhaité que la paix soit véritablement restaurée. « Nos attentes, c’est d’inculquer sur chaque malien, l’idée du pardon, l’idée du vivre ensemble, l’idée du don de soi et de sacrifice pour le Mali », a-t-il conclu.

Quant au chef de la Mission d’appui à la réconciliation nationale (MARN), Mahamane Maïga, il a indiqué qu’il y a des équipes d’appui à la réconciliation nationale (RECOTRADE, Jeunes, Femmes, Religieux) qui mettent en application la stratégie nationale de la réconciliation. Selon lui, cette stratégie prévoit des méthodes traditionnelles de règlement des conflits.

A l’en croire, des manuels de médiation ont été élaborés. Il a souligné aussi que cette Semaine de la réconciliation nationale (SENARE) est la bienvenue, car sans paix, il n’ y a pas de développement.

Pour sa part, l’ancienne ministre, Mme Maïga Sina Damba, s’est réjouie de la concrétisation de l’article 7 de la loi d’entente nationale qui évoque l’institutionnalisation d’une Semaine Nationale de la Réconciliation (SENARE). « S’il n’ya pas de stratégie nationale de la réconciliation, ça sera le désordre. C’est un document cadre qui permettra de regrouper tous les acteurs qui œuvrent pour la paix », a-t-elle dit.

Selon elle, les jeunes sont des vecteurs essentiels pour la paix. A l’en croire, au cours de la semaine, les messages de paix seront véhiculés. « Il faut qu’on se pardonne. Si nous voulons nous en sortir aujourd’hui, le peuple malien a besoin de se pardonner. Aujourd’hui, le pardon est plus qu’une nécessité pour le peuple malien pour aller de l’avant. Il faut qu’on aille vers la paix », a-t-elle dit.

S.

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