« Time is money » (le temps c’est de l’argent). Cet adage populaire semble ignoré par les cadre et employés de nos établissements financiers qui ne font aucun effort pour améliorer leurs services.
Dans diverses banques de la place, l’on continue de travailler comme si l’évolution (les nouvelles technologies de l’information et de la communication) n’a pas impacté le domaine financier. C’est ainsi que les longues files, l’engorgement des clients sont encore la triste réalité semant la désolation et décourageant plus d’un.
En effet, tant pour des retraits comme des versements, des opérations élémentaires du système bancaire, c’est encore la croix et la bannière dans plusieurs agences de nos sociétés de banques. L’on signale l’insuffisance des employés, suite à des cas licenciements (pour faute ou pour motif économique) dans des structures bancaires dont nous taisons les noms pour le moment. C’est ainsi que dans certaines agences bancaires derrière le fleuve, là où il y a en moyenne cinq à six guichets ou caisses, seuls deux ou trois sont régulièrement occupés par des agents qui servent. Encore que certains de ces agents s’absentent de façon répétitive ou se lèvent régulièrement pour fermer sporadiquement ces caisses. Ce qui fait que les clients sont servis à un rythme excessivement lent. A titre d’exemple, si l’on pense qu’on peut s’arrêter, lors d’une course, à la porte d’une banque ou une caisse de micro-finance, pour une rapide opération et aller à d’autres occupations, l’on peut être déçu. « J’ai passé plus d’une heure, le vendredi dernier dans une agence de Kafo Jiginew pour faire un modeste versement », fulmine un client du quartier Faladiè, en commune VI du district de Bamako. Et un autre d’enfoncer le clou, qu’à chacun de ses passages dans cette agence pour toute opération, l’on parle de problème de connexion internet.
Alors que les banquiers encouragent la possession des cartes magnétiques, il s’avère que ces instruments aussi ne sont pas efficaces à cent pour cent/ Ils sont aussi souvent tributaires de la connexion internet. D’où le doigt accusateur pointé sur les opérateurs de connexions internet pour dédouaner nos amis…argentiers. Ce qui ne dissipe en rien les frustrations du client de banque qui estime qu’il n’a rien à cirer avec les opérateurs de réseaux internet.
Ainsi, l’autre problème souvent évoqué pour justifier ces lenteurs excessives dans les prestations des banques, c’est la connexion internet. « Il y a des jours où elle a un débit trop faible ou un réseau inexistant, ce qui rend quasiment impossible les opérations », reconnait un agent d’un établissement de micro-finance. Il ajoute que les responsables de sa structure sont en train de travailler d’arrache-pied pour que ce problème récurrent de connexion soit résolu. Mais, en attendant, les clients grimacent de colère et doivent patienter et patienter durant des longues heures et minutes.
A ces difficultés s’ajoutent d’autres défis comme les montants d’agios (prélèvement pour gestion des comptes bancaires), des taux d’intérêts élevés sur des prêts, des cas de grèves empêchant le services, etc.
Comme, on le voit, les clients des banques se plaignent et rouspètent contre la campagne portant sur la bancarisation. « Vous nous encourager à ouvrir des comptes bancaires, mais les prestations ne s’améliorent pas. C’est décourageant. A cette allure, l’on donne raison au paysan qui préfère conserver son argent dans son champ !», Ironise une commerçante de Magnambougou, commune VI de Bamako. Comme pour dire que l’amateurisme dans le système bancaire décourage plus d’un client.