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Après la larme, le sang
Publié le vendredi 29 juin 2012   |  La Nouvelle Patrie




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Ce n’est pas de l’Intifada à la crème palestinienne, mais du Malien pur et dur. Du ‘’Fo – Ambè-ka sa’’. Voilà la nouvelle attitude guerrière adoptée par les enfants du Songhaï, du Bilal el Soudan et du Hairé. Plus rien ne sera comme avant.

Les populations des zones occupées ne perdront plus leur temps à attendre une armée qui ne viendra certainement jamais à leur secours. Leur salut viendra d’elles-mêmes, de leur engagement et leur détermination à libérer au plus vite leurs terres brûlées, souillées, violées et brisées. Point de fusils d’assauts ou de BRDM, leur courage, celui que les inspire les intrépides guerriers du désert. Sonni Ali ber, Askia Mohamed, j’en passe. La mort de Sidi Oumarou a réveillé en ces populations, l’ardeur patriotique qu’elles avaient laissée aux mains d’une armée qu’elles croyaient chevaleresque. Mon Dieu, quelle vilaine méprise !

Ces dignes et valeureuses populations des zones du Nord, occupées dis –je, ont compris, tout compris. Elles ont fait sienne la bonne et vieille pensée d’âge millénaire à savoir : ’’ Aides- toi, le Ciel t’aidera’’ Elles ont compris que les tonnes de larmes qu’elles versent depuis le jour où, Kidal, Gao, Tombouctou et Douentza en 5e région, sont tombées entre les mains des mercenaires apatrides, ne leur rendront pas leur liberté, partant leur dignité bafouillée tous les jours et tous les instants. Elles ont fini par comprendre que, le sud, notamment Bamako, la capitale engluée dans sa salle guerre de contrôle du pouvoir, ne volera pas à leur secours. Parce que, ce sont-elles désormais convaincues, que ces militaires entièrement responsables de ce est arrivé dans les régions du Nord et Douentza, la reprise, pardon, la libération de ces zones, toujours à leurs yeux, viendra forcément après la guerre de conquête et du contrôle du pouvoir politique qu’ils peinent à arracher des mains des civils et ce malgré qu’ils aient réussi leur coup, celui de renvoyer proprement le flamboyant général, Amadou Toumani Touré.

Dioncounda Traoré ou Amadou Haya, Younoussi Touré ou Cheick Modibo Diarra, les hommes et femmes de Gao, Tombouctou et Gao, à l’instar de Bilali et Gambagna, deux héros de l’histoire de la résistance coloniale de Douentza, ont choisi de prendre leur destin en main. Elles ne pleureront plus, elles ne crieront plus à l’aide, ni au secours, les mains nues, les torses bombées, elles sont sur le front, face à un redoutable ennemi, celui qui a mis toute une armée en déroute laissant dans sans fuite, armes et bagages. Qui l’eût crû, qui l’eût dit ? Et pourtant, c’est la triste et incroyable réalité.’’ Nous nous sommes dédiés aux combats de la libération des terres de nos ancêtres, ces terres d’un Mali millénaire, qu’importe le risque de périr ou de vivre avec un quelconque handicap’’. Lancent –ils en cœur, ces désormais fiers et braves guerriers du sable, visités par le souffle de Firhoun. Quel risque dès lors qu’ils ont choisi comme bouclier leurs corps meurtris, violés et souillés, face à une horde sans foi, ni loi, puissamment armée et sauvagement motivée.
Mardi dernier, le monde entier s’est réveillé avec cette digne et honorable nouvelle, celle de la marche de la dignité et de l’honneur. Les armes qui ont fait fuir l’armée malienne n’ont pas réussi à vaincre l’ardeur d’une population déterminée à vomir son trop plein, au risque des vies qu’elle à laissé dans la fumée des canons qui ont crépité et qui ont pris des vies. A- t- on encore besoin de rappeler à l’armée politisée à Bamako, la raison de sa mission ?

Sory de Moti

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