Après le déluge de feu de la soirée du 30 avril et de la journée du 1er mai derniers, les éléments du redoutable régiment des commandos dont l’essentiel s’est signalé à la gendarmerie avant de faire l’objet de mesures de redéploiement après sa dissolution, auraient refusé de se soumettre à la décision de dissolution du corps et pire sa fusion dans le camp d’en face.
Après le coup de colère du Capitaine, colère ayant été à l’origine de sa tonitruante sortie contre les bérets rouges, avec en prime sa pure et définitive dissolution, l’homme fort de Kati et ses camarades se seraient rendus compte de l’extrême importance dudit corps en temps de guerre. C’est pourquoi, selon une source généralement bien informée, le commandement aurait demandé aux éléments du régiment dissous de se joindre à eux dans la guerre de libération des zones avec comme promesse, le rétablissement du régiment dans ses droits et ses meubles. Niet, auraient répondu les rouges de Djicoroni, qui reprocheraient aux bérets verts de les avoir fait la guerre pour ce qui relèverait de leur raison d’être, à savoir : la protection du président de la république. Pour tout dire, les rouges exigeraient d’abord le rétablissement de leur régiment et le retour des éléments à Djicoroni. Kati accepterait –il une telle injonction ? Qui a dit que nous sortons de l’auberge ?