Selon les autorités nigériennes, leur décision de suspendre le transit des hydrocarbures de leur pays au Mali, n’a rien à voir avec l’intervention faite par le Premier Ministre Par Intérim (PMPI), le colonel Abdoulaye Maïga à la tribune de la 77è assemblée générale des Nations Unies le 24 septembre dernier. Dans le discours du dirigeant malien, le président du Niger voisin, Mohamed Bazoum, a fait l’objet d’un véritable lynchage verbal. Mais cela n’est nullement la raison qui justifie la suspension du transit des hydrocarbures du Niger à destination du Mali.
« Le Gouvernement du Niger informe l’opinion nationale et internationale que contrairement à une opinion véhiculée par les réseaux sociaux, cette mesure antérieure à la déclaration du Premier ministre par intérim du Mali à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies n’a rien à voir avec celle-ci », lit-on dans un communiqué publié le 27 septembre dernier par le ministre de l’Élevage, porte-parole du gouvernement du Niger, Tidjani Idrissa Abdoul Kadri.
Pour éclairer la lanterne des uns et des autres, il est indiqué dans le communiqué que le ministère nigérien des Finances, à travers la direction générale des douanes, dans le cadre de ces opérations de transit transfrontalier des hydrocarbures, avait autorisé certaines sociétés à acheminer les produits pétroliers en provenance du Nigéria vers certains pays voisins, notamment le Mali, en août 2022.
Cependant, a souligné le ministre de l’Elevage porte-parole du gouvernement, il a été constaté au cours de ces acheminements des pratiques frauduleuses de renversement de ces produits exonérés de taxe et de droits de douanes sur le territoire nigérien. C’est donc suite à ce constat que le ministre des Finances a pris la décision de suspendre lesdites autorisations suivant la note de service 1261/MFDCD du 9 septembre 2022 adressée aux services des douanes.
Toutefois, dans la note du ministre de l’Elevage porte-parole du gouvernement du Niger, il a été souligné que cette mesure de suspension ne concerne pas les exportations des produits pétroliers raffinés au Niger, qui continuent eux, d’être exportés vers le Mali.
Par ailleurs, le communiqué souligne que cette déclaration du Premier ministre par intérim du Mali à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies n’a donné et ne donnerait pas lieu à une réaction de la part du Gouvernement du Niger.