Les braquages à mains armées très souvent avec mort d’homme sont devenus malheureusement le quotidien des Maliens et au grand mépris des plus hautes autorités de notre pays qui ne prennent presque aucune mesure pour endiguer le phénomène. En effet, le dernier en date et qui a choqué l’opinion est celui du jeune Moussa Dembélé lâchement assassiné par des individus non encore identifiés sur le chemin de retour chez lui à Gouana (Bamako), après une journée de travail bien chargée.
Selon des sources proches du dossier, dans la nuit du 12 septembre 2022, Moussa Dembélé, originaire de Sincina, a été lâchement assassiné par des individus sans vergogne sur le chemin de retour chez lui à Gouana (Bamako).
Par cet acte, ces individus sans foi ni loi viennent de briser l’élan d’un jeune plein de courage. Car, selon nos sources, Moussa était un jeune qui a lutté d’arrache-pied pour réussir sa vie. En effet, depuis sa deuxième année universitaire (2010), il s’est lancé dans le service Orange Money dont il est l’un des premiers distributeurs au Mali.
Ainsi, il n’hésitait pas à enchaîner cela avec de petits boulots tels que les cours privés, car il était détenteur d’une maîtrise en anglais unilingue de l’ex-Faculté des langues, arts et sciences humaines (Flash).
Armé de courage, il a fait fructifier son kiosque jusqu’à devenir une boutique électronique, d’abonnement Canal+ et Malivision, de vente de produits d’alimentation, de téléphones portables, etc. Conscient qu’il n’est pas suffisamment en sécurité sur moto, il s’est acheté une voiture pour au moins être mieux sécurisé.
Mais le destin tragique a décidé de le frapper ce jour 12 septembre 2022, sa voiture étant au garage pour une révision technique, Moussa, après le travail, a emprunté la moto d’un voisin pour rentrer chez lui à Gouana où une femme et des petits enfants l’attendaient impatiemment.
Hélas ! Ils ne le reverront plus jamais ! Ils vont devoir apprendre à vivre sans lui. Car, le corps de Moussa a été retrouvé sans vie sur la route de Gouana avec une balle dans la nuque. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que ses bourreaux ont emporté son sac contenant certainement sa recette journalière.
Une chose est sûre : les enquêtes sont ouvertes pour n’être jamais fermées. Mais, la question qui taraude l’esprit des observateurs les plus avisés, c’est de savoir combien de jeunes dévoués à la tâche, résistant à la pesanteur du chômage endémique comme Moussa ont été lâchement assassinés de cette manière et que les bourreaux continuent à courir tranquillement ? N’est-il vraiment temps que nos autorités prennent des mesures urgentes pour mettre fin à cette situation qui est devenue quasi quotidienne ?