L’EIGS continue les offensives dans les régions de Gao et Ménaka. Et ce sont les civils qui paient le prix fort lors de ces attaques terroristes. Le samedi 1er octobre dernier, le Conseil Supérieur des Imghads et alliés (CSIA) a, dans un communiqué, invité les autorités, les bonnes volontés et l’ensemble de la communauté internationale à venir en aide à ses populations meurtries pour d’abord aider à les mettre en sécurité, et ensuite assurer la satisfaction de leurs besoins.
Selon le document signé par Alhaji Gamou, général de l’armée malienne et leader de la communauté Imghad, aujourd’hui, les massacres massifs et les spoliations systématiques des troupeaux et de tous les biens des populations par les hordes criminelles de DAESH ont créé et continuent de créer une situation de précarité généralisée des populations des régions de Gao, de Kidal et de Menaka. « De nombreuses familles ont quitté leurs zones et villages pour se refugier dans et aux alentours des villes d’Ansongo, de Gao et de Ménaka.»
Le mardi 13 septembre, dans un enregistrement audio, le Général El Hadj Gamou a appelé les membres de sa communauté de la région de Djebock à quitter les villes reculées et à se diriger vers les grandes villes pour des raisons sécuritaires. « C’est un message que je lance à tous. J’en appelle aux uns et aux autres pour qu’ils se rapprochent des grandes villes. La situation est telle que personne ne contrôle plus rien. Ceux qui disaient tenir ont été défaits. Il n’y a plus sur qui compter. J’en appelle aux gens de Djebock pour qu’ils se rapprochent des villes. Les ennemis arrivent sur les campements, il n’y a rien pour les arrêter ! Les gens ne peuvent plus rester dans les campagnes», avait alerté le haut gradé de l’armée malienne.