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Imprimerie : Le papier se fait rare sur le marché
Publié le dimanche 9 octobre 2022  |  Mali Tribune
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Plusieurs imprimeries sont confrontées à des difficultés d’approvisionnement en papier. En cause : la Covid-19, l’embargo qui avait frappé le Mali et la hausse du prix du carburant.



La cherté de la vie n’a épargné aucun domaine : les imprimeries et surtout les journaux (presse écrite) en payent le prix fort à cause d’une pénurie de papier. Soumaïla Fofana, directeur général de la société Imprime Service-SA explique que cette crise est mondiale. « Notre structure a été affectée par cette pénurie, ce qui a engendré l’augmentation des prix unitaires des paquets de papier qu’on appelle les rames de papier. Le coût de l’importation, le transport au niveau des bateaux, le prix du carburant, le cordon douanier ; tout a augmenté ».

Selon lui, les causes liées à cette pénurie sont multiples : la faiblesse des importations, les effets de la Covid-19 sur la production au niveau des usines de papier, le renchérissement du dollar, l’augmentation du prix du carburant et l’embargo. L’activité ayant baissé, les importations ont aussi baissé, et le besoin du marché n’est pas assez pourvu.

Pour les grossistes, l’augmentation varie entre 10 % et 50 % souvent. Mais la répercussion sur le prix unitaire pour les détaillants ne dépasse pas 20 %.

Le directeur général de l’Imprim Service ajoute que durant les quatre derniers mois, la production a baissé chez eux d’au moins 50 %.

Renouveau Imprim est spécialisée dans l’impression des journaux. Mamadou Sogoba, chef d’atelier informe que le rythme du travail a beaucoup baissé à cause de la diminution des tirages. « Avant je tirais 3 à 4 journaux par jour. Mais maintenant, je suis à 2, des fois un seul par jour car beaucoup de journaux ne tirent plus à cause de la cherté de la vie», a-t-il affirmé.

Néanmoins, M. Sogoba affirme n’avoir pas procédé à l’augmentation du prix du tirage car, dit-il, « j’ai voulu garder une bonne collaboration avec mes clients ». « Je suis conscient que tout le monde ressent cette crise et je n’aimerais pas perdre mes quelques clients en augmentant les prix de mes services », insiste-t-il.



Cette cherté n’est pas qu’au Mali, mais c’est un problème mondial

Selon M. Sogoba, les prix varient selon le format : les 70g et 60 g sont passés de 13 000 F CFA à 16 000 F CFA ; les 80g sont passés de 24 000 F CFA à 35 000 F CFA.

A notre passage à la société Yara, distributeur de papier journal, le constat est le même. Pour soutenir leurs propos, Amady Yara, agent chez Yara distribution, revient aussi sur le coût élevé du papier dont le carton atteint souvent 24 000 F CFA contre 11 000 F CFA il y a un moment.

Sékou Diané, gérant de la papeterie distribution Diané, nous dira aussi que cette cherté n’est pas qu’au Mali, mais c’est un problème mondial. « La guerre entre l’Ukraine et la Russie est la principale cause de cette cherté du papier car la Russie est un grand producteur de papier. Avec la guerre, les commerçants se dirigent vers l’Asie qui augmente aussi les prix. Les commerçants de papiers de tout genre comme nous en avons beaucoup souffert, car il y a eu une augmentation de 50 % et plus sur le prix des papiers. Ce qui fait que le papier se fait rare sur le marché », nous affirme Sékou Diané.

Il dira qu’il arrive à satisfaire difficilement les demandes sur le marché, car il y a certains formats qui sont même en rupture sur le marché. Du fait de cette crise, nombreux de journaux en ont accusé le coup. Pour économiser du papier journal, certaines imprimeries ont été contraintes de réduire considérablement le nombre de tirages de journaux par jour pour afin que le maximum de titre puisse paraître. Certains journaux ont aussi réduit le nombre de leurs paginations, nous a-t-on dit.

Le monde de l’imprimerie espère une atténuation des conséquences de la crise économique et la Covid-19 afin que leurs activités reprennent normalement. Tous les Maliens espèrent que les conséquences de la crise pourront s’atténuer bientôt et que les activités reprennent normalement.



Zeïnabou Fofana

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