Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Affaire de répartition de 510 ha aménagés à SAN, ‘’ACTE II’’: -ARPASO soupçonnée de « marchandage » des parcelles -Le silence du ministre Modibo Keita, complicité ou indifférence ?
Publié le lundi 10 octobre 2022  |  Nouveau Courrier
Cérémonie
© aBamako.com par Dr
Cérémonie de lancement du projet pour la promotion d`une agriculture axée sur le marché à travers l`extension de l`approche SHEP
Bamako, le 30 août 2022. Le ministre du Développement rural a procédé au lancement du projet pour la promotion d`une agriculture axée sur le marché à travers l`extension de l`approche Smallholder Horticulture Empowerment and Promotion (SHEP). C`était dans la salle de réunion de son département
Comment




Financé à plus de 5 milliards de FCFA par Lux développement, l’aménagement de 372 hectares dans la nouvelle plaine San Ouest, située entre la commune rurale de Niasso et celle urbaine de San, reste une préoccupation majeure des Sanois. Tant la répartition de quelques 700 parcelles a suscité plus de problèmes que de solutions, avant la mise en défend de la superficie concernée par le Tribunal de San, en juin 2022.





Nous avons écrit dans notre édition de Septembre dernier, la polémique autour de la répartition de 510 ha aménagés par l’Etat du Mali et Lux développement, une ONG Luxembourgeoise, dans la nouvelle plaine de San Ouest. Une répartition controversée faite par l’Association devenue une coopérative des Riziculteurs de la plaine de San Ouest (ARPASO).

En effet, nous sommes en mesure de livrer encore de nouvelles informations autour de cette affaire qui coupe le sommeil aux habitants de la ville. Il nous est revenu que le projet d’aménagement de la nouvelle plaine San Ouest depuis 2017, prévoyait environ 1500 hectares à aménager.

Pour une première étape, l’aménagement de 510 ha a été envisagé et reparti entre Lux développement et l’Etat du Mali. Le partenaire a financé plus de 5 milliards pour 372 hectares. Et l’Etat du Mali qui devait exécuter sa part dans le projet soit 138 ha, ne l’a pas fait à présent. C’est donc sur les 372 ha aménagés que la répartition de 700 parcelles a mis tout le monde en boule. Au total, il y a eu plus de 12.000 demandeurs.

Publiée le 16 août 2021, la liste des bénéficiaires des parcelles a fait de nombreux mécontents qui ont estimé que les critères d’attribution et d’installation et les lois en la matière ont été violés. L’affaire est portée devant le tribunal de la région, en décembre 2021, par le Collectif pour la refondation de San (CORESA), le verdict tombe six mois après, en juin 2022. La liste d’attribution est invalidée et toute la superficie déjà cultivée est mise en défend.

ARPASO Injoignable

L’autre aspect qui vient de se greffer à cette affaire déjà tranchée par la justice est la forte odeur de soupçon de « marchandage » des parcelles, devenu un secret de polichinelle dans toute la ville de San. Nos sources confirment cette thèse, mais précisent ne détenir de preuves tangibles. « Les membres de ARPASO auraient pris de l’argent à des individus pour leur attribuer des parcelles. En tout cas, des rumeurs circulent dans la ville, tout le monde en parle. Mais, je n’ai aucune preuve qui prouve vraiment cela », explique Moussa Timité, secrétaire général du CNJ-San.

Nos multiples tentatives d’entrer en contact avec le président de ARPASO, au besoin de recoupement, sont restes vaines. Un proche de ce dernier, Moussa Coulibaly dit le Beau, nous a rapporté qu’il est malade et privé de son téléphone. Au moment où nous mettions cet article sous presse, soit un mois après, le président de ARPASO était toujours injoignable.

A San, c’est donc une association des Riziculteurs de la plaine de San Ouest (ARPASO), dirigée par Moctar Bingai Traoré, qui supplante l’Office de Moyen Bani (OMB), la structure de l’Etat en charge de l’Agriculture dans la région.

Face à cette situation, qu’a fait le ministre du développement rural, Modibo Keita, pour remettre à l’Etat ce qui lui appartient ? Le ministère en charge de l’Agriculture peut-il rassurer et convaincre le partenaire qui a investi plus de 5 milliards de FCFA, en restant sourd à ce problème qui compromet les objectifs de la campagne agricole 2022-2023 ? Mystère et boule de gomme !

Nous y reviendrons.

La Rédaction

Source: Le Nouveau Courrier
Commentaires