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Ni Algabass ne démord, ni Bamako ne lâche prise non plus
Publié le mardi 11 octobre 2022  |  Le témoin
Crise
© AFP par AHMED OUOBA
Crise Malienne : Ouverture des négociations entre Bamako et groupes touareg
Samedi 08 juin 2013. Ouagadougou. Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal, dans le nord-est du pays, se sont ouvertes sous l’égide de la médiation burkinabè. Photo(Alghabass Ag Intalla leader de la délégation ansardine)
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Le dialogue de sourds continue ainsi de plus bel entre les mouvements armés et les autorités maliennes. À quelques encablures du deadline de normalisation institutionnelle, aucun préalable ne se dessine à l’horizon quant à un retour définitif à l’ordre constitutionnel par des élections générales. Et pour cause, il nous revient que lors d’une récente rencontre entre le président en exercice de la CMA et le chef du département en charge de la réconciliation, les positions sont restées figées de part et d’autre. De même source, Algabass Ag Intalla, aussitôt intronisé à la présidence tournante de la Coordination, était allé exposer au ministre Wagué les conditions de son mouvement résumées ainsi qu’il suit : le retour effectif de l’administration passera nécessairement par l’armée reconstituée, le nouveau découpage administratif et la mise en œuvre des réformes institutionnelles en général. Des prétentions auxquelles l’autorité de tutelle n’a donné aucune suite immédiate ni un retour pour l’heure, nous a-t-on confié. Ce silence, selon des sources bien introduites, tiendrait lieu de refus tacite des hautes autorités de la Transition d’appliquer l’Accord issu du processus d’Alger, que le principal mouvement armé considère de son côté comme un acquis intouchable. Le retour à l’ordre constitutionnel étant tributaire de l’effectivité de l’Accord, il semble compromis par les incompatibilités d’intérêts de protagoniste qui trouvent chacun son compter dans le retard qu’accuse le processus. La CMA dans le maintien d’une autonomie de fait, les colonels dans la prolongation de leur règne sur une partie du Mali au détour de contraintes sécuritaires.

Quand les dollars pleuvent sur les déserteurs russes

La Russie est le premier fournisseur d’arme à l’Ukraine dans la guerre qu’elle – mène contre ce pays voisin et frère. Les armes arrivent en effet généralement au camp ennemi par capture de militaires russes qui ne prennent pratiquement jamais soin de ne pas rendre leur arsenal intact. Les forces ukrainiennes reçoivent ainsi des armements russes plus que dans les proportions de la dotation assurée par leurs partenaires américains et européens. Ça n’est pas tout. L’Ukraine en reçoit également en incitant les soldats russes à basculer sans résistance dans son camp. La méthode consiste à faire des propositions très alléchantes de rachat de leur reddition. Le combattant russe qui se rend librement est assuré de ne pas être présenté à ses rangs d’origine comme un déserteur. Ceux qui se rendent avec leur avion de combat perçoivent un pactole d’1 millions de dollars, tandis que ceux qui renoncent aux combats avec un hélicoptère empochent 500 000 dollars et 100 000 dollars pour un véhicule blindé. Ce faisant, les autorités ukrainiennes misent sur la grande corruption et la propension au gain qui caractérise une armée russe par ailleurs démotivée par les piteuses conditions de son engagement au front.

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