Encore une affaire scandaleuse sous l’ère de la transition malienne, notamment au département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. En effet, sur la base d’un communiqué, le Collectif des docteurs vacataires des universités, instituts et écoles supérieures déplore des « irrégularités inacceptables » dans le concours direct de recrutement des maitres-assistants de l’Enseignement supérieur.
Au total, ils sont une cinquantaine de maitres-assistants récemment admis au concours de l’Enseignement supérieur du Mali. Les domaines dans lesquels les candidats ont concouru concernent l’agronomie, la communication, le droit privé, le droit public et les sciences politiques. S’y ajoutent les domaines du génie civil, du génie rural et environnement, de l’informatique, des langues et littérature, les sciences de la santé humaine, les sciences de l’éducation, celui des sciences économiques et de gestion, le domaine des sciences et technologies… Dans un communiqué publié suite à la proclamation des résultats, le Collectif des docteurs vacataires des universités, instituts et écoles supérieures du Mali conteste et relèves des « irrégularités irrémissibles ». « Le Collectif des docteurs vacataires des universités prend l’opinion nationale et internationale à témoin, suite au communiqué n°2020/000035/Mesrs-SG du 6 octobre 2022 proclamant les résultats sur titre des maitres-assistants à la fonction publique de l’enseignement supérieur, ouvert suivant le communiqué n°2022/00000010/Mesrs-SG/ du 19 mai 2022 ». Dans ce communiqué publié le 10 octobre dernier, des faits relatifs aux infractions qualifiées de favoritisme, népotisme et autres sont désapprouvées par les membres du mouvement. Bref, le Collectif dit avoir constaté des « irrégularités inacceptables, telles que le non-respect du chronogramme de la proclamation des résultats, la perversion des modalités de la mise en place de la commission, le favoritisme et le népotisme sur le choix des postulants, la non-transparence des résultats proclamés ». Vu toutes ces failles dommageables, les membres du mouvement décident de s’opposer auxdits résultats. En termes clair, le Collectif annonce avoir « rejeté avec la dernière énergie » les résultats du concours direct de recrutement récemment proclamés par le ministère et ses structures habilitées en la matière. Aussi, déclare-t-on, le Collectif soutient ne pas se reconnaitre dans lesdits résultats et plaide pour « l’ouverture d’une enquête ». Cela, dit-il, afin de mettre la lumière sur toutes les étapes où les règles ont été violées. Et d’exprimer que le Collectif se réserve le droit d’exercer tous les moyens légalement reconnus pour être mis dans son droit, au sujet de ce dossier « scandaleux ». En cette période où l’espoir est fondé sur une justice saine et prometteuse d’un Mali nouveau, le département du ministre Mamoudou Kassogué manquera-t-il de prendre à bras-le-corps cette affaire ? Vu que l’idéal requis de nos jours est la refondation du Mali, la question est de savoir comment des attitudes (favoritisme, népotisme) nuisant au combat du peuple peuvent encore être allègrement tolérées en encourageant la corruption et tout ce qui va avec ? En tout état de cause, si les dénonciations faites par le Collectif se révèlent vraies, les acteurs en charge de la justice doivent forcément s’assumer. La responsabilité doit être située afin de donner l’assurance aux citoyens que les pauvres et les riches ont, dans n’importe quel concours du pays, la même chance.